A Ramallah, le secrétaire général de l'ONU condamne la colonisation et exige la fin des provocations Dès son arrivée à Ramallah, M.Ban a exigé la fin des «provocations répétées» sur les lieux saints de la ville d'El-Qods, lors d'une conférence de presse avec Rami Hamdallah, chef du gouvernement d'union palestinien. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, en visite hier en Cisjordanie occupée, a appelé à «agir immédiatement» face à la poursuite de la colonisation israélienne et aux «provocations répétées» dans les territoires palestiniens afin de relancer les discussions de paix. Il s'est dit «profondément inquiet des provocations répétées sur les lieux saints» d'El-Qods, où l'esplanade des Mosquées notamment est le théâtre de tensions grandissantes. «Elles ne font qu'aviver les tensions et elles doivent Cesser», a-t-il déclaré. Dans ce contexte, une trentaine de Palestiniens ont été blessés hier dans des heurts avec des colons et soldats israéliens qui ont fait incursion dans la Mosquée d'Al-Aqsa à AL-Qods occupée, selon des sources palestiniennes. Des jeunes palestiniens s'opposaient à la visite prévue de colons juifs sur l'esplanade des Mosquées coïncidant avec la fête qu'ils appellent «Aid EL-arche», autorisée la veille par les autorités d'occupation. Face au blocage persistant des négociations de paix après des décennies d'efforts et après l'échec d'une nouvelle initiative américaine en avril dernier, le secrétaire général de l'ONU a appelé à «agir immédiatement» pour, a-t-il dit, «empêcher qu'un statu quo déjà intenable ne s'approfondisse encore», exhortant les parties au conflit à revenir à la table des négociations. Au sujet de la colonisation israélienne, M. Ban a «fermement condamné la poursuite des activités de colonisation» dans les territoires occupés, peu avant une visite en Israël où il doit s'entretenir notamment avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et l'émissaire du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair. Le déplacement du chef de l'ONU dans les territoires occupés intervient au lendemain d'une visite qu'il a effectuée au Caire où il a participé à une conférence de donateurs en faveur de Ghaza et où la communauté internationale était appelée à répondre à un appel à l'aide de quatre milliards de dollars de la part de l'Autorité palestinienne pour aider l'enclave à se relever des dernières agressions sionistes. Pour M.Ban Ki-moon, la situation de Ghaza ne peut être résolue sans règlement global. «Ne perdons pas de vue les causes profondes des récentes hostilités: les contraintes imposées par une occupation (israélienne) de presque un demi-siècle, la dénégation persistante des droits des Palestiniens et l'absence de progrès tangibles des négociations de paix», avait-il dit dans la capitale égyptienne. M.Ban n'a pas manqué aussi l'occasion pour appeler de nouveau les Israéliens à lever le blocus qu'ils imposent depuis juin 2006 à la bande de Ghaza. Il a en outre annoncé une visite aujourd'hui dans cette enclave palestinienne. «Je vais visiter Ghaza mardi pour écouter directement les gens de Ghaza», a déclaré M.Ban lors d'une conférence de presse au Caire en marge de la conférence des donateurs. L'agression israélienne qui a duré une cinquantaine de jours en juillet et août derniers a fait plus de 2.100 morts palestiniens dans la bande de Ghaza, en majorité des civils ainsi que des milliers de blessés. Pour le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, «Ghaza reste une poudrière» et ses habitants «ont désespérément besoin de voir des résultats dans leur vie quotidienne». Le secrétaire général onusien a rappelé qu' «en 2009, la communauté internationale s'était déjà réunie» en Egypte pour la reconstruction de Ghaza. «Nous sommes à nouveau ici» et «le cycle construction-destructions se poursuit, il empire», a-t-il regretté.