La robonumérique, révolution industrielle en plein essor, mais peu connu encore dans le pays, a été à l'honneur du concours d'innovation "Start Hack", tenu du 15 au 17 avril courant à Médéa, à l'initiative de l'association "Akouass" pour les jeunes talents. Ayant pour slogan "Solution intelligente pour problème complexe", ce concours à regroupé pas moins de 84 jeunes créateurs, des universitaires et lycéens, issus de plusieurs régions du pays, animés par le seul désire de matérialiser des projets qui leur tient tant à coeur. Les initiateurs de ce concours, le premier du genre à l'échelle locale, espèrent parvenir, à travers cette immersion dans les profondeurs de l'univers de la robotique et du numérique, stimuler la création et l'innovation dans ces deux domaines. L'objectif assigné à ce rendez-vous scientifique, assez singulier, est l'éclosion de jeunes talents capables de hisser le niveau d'intégration de la robonumérique dans l'activité tant économique, industrielle ou de services, du pays, a indiqué à l'APS le responsable du concours "Start Hack", Walid Ould Baba Ali. Cet espace d'innovation est une opportunité, en outre, pour promouvoir les meilleurs recherches et expériences menées à l'occasion de ce concours auprès d'organismes économiques, institutions ou centres de recherches spécialisés, via les réseaux sociaux ou les représentants respectifs de ces organismes à travers le territoire national, a-t-il expliqué. Ces mordus d'informatique et de robotique avaient pour défi de réaliser, en trois jours, leur projet de rêve et pouvoir ainsi se propulser dans une dynamique futuriste du "Tout numérique" dont les contours ont commencé à se dessiner depuis plusieurs années déjà. Ces derniers devaient gérer intelligemment et avec efficacité les 60 heurs qui leurs étaient accordées par les organisateurs afin d'être sûrs d'aboutir au résultat escompté. Un exercice éprouvant et stressant pour les méninges de ces jeunes férus de robotique, qui ont pu repousser, garce à leur motivation et leur volonté, les limites de la fatigue et l'angoisse de l'échec. La plus part d'entre eux avaient passé des nuits blanches, testant et revérifiant le moindre détail, revoyant plusieurs fois leurs notes, peaufinant leurs schémas et s'assurant que toutes les pièces du puzzle sont à l'endroit indiqué. Un pas encourageant pour le futur Après soixante heures d'effort "non-stop", des prototypes, sortis tout droit de films de sciences fiction, ont commencé à prendre forme. Malgré l'épreuve difficile, beaucoup d'entre eux n'ont pu dissimuler leur signe de bonheur, leur fierté et leur joie d'avoir réussi, en un temps cours, de relever le défi. Ils exhibent, avec un grand sourire et une passion débordante, le fruit de leur intelligence aux visiteurs et quelques initiés, venus assister, dimanche, à la cérémonie de clôture, marquée par la présence du chercheur universitaire Youcef Toumi, éminent spécialiste de la robotique au sein du Massachussetts institut of technologie (MIT) de Boston (Etats-Unis). Parmi les innovations du concours "Start Hack", des robots ayant de multiples applications dans les domaines du design, du graphisme ou du dessin industriel, tandis que d'autres offrent la possibilité de gérer à distance respectivement une exploitation agricole et une résidence par simple SMS ou connexion internet. Les petits génies de "Start Hac" ont également réalisé un prototype de hoverboard (skate board électrique), baptisé balance robot, commandé par téléphone, mais aussi un robot détecteur d'obstacle, qui peut être installé dans un véhicule et alerter sur les risques d'accident. Il peut être aussi éventuellement utilisé par des non-voyants, qui pourront, à l'aide d'une caméra et un pointeur laser, faciliter le déplacement de ces handicapés. Des sites webs et des applications consacrées à chaque innovation ont été élaborés par ces inventeurs, dans la perspective d'une débouchée commerciale pour leurs prototypes. Les meilleures innovations du "Start Hack", parmi les douze projets en compétition, ont été distinguées, en guise d'encouragement, lors d'une cérémonie, organisée à l'université Yahia Fares de Médéa.