La directrice générale de l'Union des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (Unesco) Irina Bokova a appelé lundi les Etats membres à "avancer dans un esprit qui encourage au dialogue", après l'adoption jeudi d'une décision sur la Vieille ville d'El Qods ocuppée visant à sauvegarder le patrimoine culturel palestinien. A l'initiative de plusieurs pays arabes, le conseil exécutif de l'Unesco avait adopté jeudi une décision sur la "Palestine occupée", dont le texte vise à "sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de la ville" d'El Qods-Est. Un paragraphe du texte accuse Israël d'installer de "fausses tombes juives" dans des cimetières musulmans d'El Qods-Est, et un autre "dénonce vivement les agressions répétées commises par les occupants israéliens contre les civils". Parlant de la ville d'El Qods, la directrice de l'Unesco a déclaré dans un communiqué qu'elle représentait "une terre sainte des trois religions monothéistes, un lieu de dialogue pour tous et rien ne devrait être entrepris qui puisse en modifier son intégrité et son authenticité". "C'est une mosaïque de cultures et de peuples, dont l'histoire a façonné l'histoire de l'humanité tout entière", a-t-elle ajouté. "Je crois que les Etats membres ont une responsabilité envers le mandat de l'Unesco, d'avancer dans un esprit qui encourage au dialogue, à la tolérance et à la paix". En octobre, un projet de résolution du Conseil exécutif de l'Unesco sur la ville d'El Qods avait obtenu dans sa version définitive l'expurgation d'une revendication contestée sur le mur des Lamentations. A l'époque, Irina Bokova avait "déploré" les initiatives susceptibles d' "être perçues comme des modifications au statut de la Vieille Ville d'El Qods et de ses remparts", appelant le Conseil à prendre des décisions pour apaiser les tensions sur le terrain. Située à El Qods-Est, l'esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l'islam.