Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné "fermement les attaques terroristes contre le peuple afghan" perpétrées mardi à Kaboul. "Je voudrais exprimer mes profondes condoléances aux victimes, à leurs familles et leurs proches", a déclaré Ban Ki-moon, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, à La Haye. "Il n'existe aucune justification, quelle qu'elle soit, pour attaquer les civils ainsi que les forces de l'ordre", a-t-il ajouté. Au moins 30 personnes, des civils pour la plupart, ont été tuées et des centaines d'autres blessées mardi dans le pire attentat perpétré par les la rébellion des talibans cette année à Kaboul. Ces violences coïncident avec le début de l'"offensive de printemps" des insurgés. Face à la montée de "l'extrémisme violent", le SG de l'ONU a rappelé son souhait de voir adopter le plan d'actions et de prévention par l'Assemblée générale de l'ONU. En visite à La Haye pour l'inauguration des nouveaux bâtiments de la Cour pénale internationale (CPI) ainsi que pour le 70e anniversaire de la Cour internationale de Justice (CIJ), Ban Ki-moon a par ailleurs évoqué la révision prochaine de la stratégie globale anti-terrorisme des Nations unies, adoptée à unanimité voici dix ans. L'attentat-suicide perpétré mardi matin par les rebelles talibans en pleine heure de pointe dans le centre de Kaboul a fait 28 morts et 327 blessés, selon le ministère afghan de la Santé. Les talibans ont fréquemment recours aux attentats-suicides contre la police et l'armée afghanes, ainsi que les services de renseignement. La mission de l'ONU condamne l'attentat de Kaboul La Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a condamné l'attentat perpétré mardi par les talibans dans la capitale afghane, Kaboul, et qui a tué au moins des dizaines de personnes et blessé environ 300 autres, rapportent mercredi des médias. "Cette attaque montre les ravages causés par l'utilisation d'engins explosifs dans les zones urbaines et témoigne une fois de plus d'un mépris total pour la vie des civils afghans", a déclaré le représentant spécial adjoint du secrétaire général pour l'Afghanistan, Tadamichi Yamamoto, dans un communiqué de presse. "L'utilisation d'explosifs dans des zones peuplées de civils, dans des circonstances où ils vont avec quasi-certitude causer d'immenses souffrances aux civils, peut constituer un crime de guerre", a-t-il ajouté. Cette attaque, revendiquée par les talibans, a visé un bureau de la Direction nationale de la sécurité, dans le quartier de Puli Mahmud Khan à Kaboul, a indiqué M. Yamamoto. Elle a eu lieu en pleine heure de pointe dans une rue bondée, où un véhicule rempli d'engins explosifs improvisés a explosé, avant que des hommes armés ne pénètrent dans les locaux de la Direction, a-t-il précisé, ajoutant que l'explosion a causé des dommages très importants, blessant des civils dans un rayon d'un kilomètre. "La MANUA réitère son appel aux talibans pour qu'ils cessent immédiatement toutes les attaques dans les zones peuplées par des civils", a déclaré M. Yamamoto. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a lui aussi auparavant condamné "fermement les attaques terroristes contre le peuple afghan" perpétrées mardi à Kaboul. "Il n'existe aucune justification, quelle qu'elle soit, pour attaquer les civils ainsi que les forces de l'ordre", a-t-il dit.