Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Somalie, Michael Keating, a salué mardi les "progrès" enregistrés concernant les préparatifs des élections prévues en 2016 dans le pays, rapportent mercredi des médias. "La semaine dernière, les leaders somaliens issus de tous les Etats fédérés et des administrations régionales provisoires ont conclu un accord sur le modèle électoral qui sera utilisé plus tard dans l'année. Cette avancée significative ouvre la voie à une planification pratique des élections", a déclaré M. Keating, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation dans le pays. Le représentant spécial a salué les leaders du Forum national consultatif, dans le cadre duquel cet accord a été obtenu, pour le leadership dont ils ont su faire preuve. Selon lui, le processus électoral de 2016, tel que défini dans cet accord, sera radicalement différent de celui de 2012. "Le collège électoral sera cent fois plus large. Il y aura un véritable choix de candidats. Le vote n'aura pas uniquement lieu à Mogadiscio (la capitale), mais également dans chacune des capitales et sièges des gouvernements des Etats membres existants et émergents", a indiqué M. Keating, ajoutant qu'une structure à deux niveaux, comprenant des représentants de l'Etat fédéral et des Etats fédérés, sera chargée de la mise en œuvre du processus. Une fois que le gouvernement aura formalisé l'accord du Forum national consultatif afin de le transmettre au Parlement fédéral, M. Keating a appelé ce dernier à accélérer l'approbation du modèle électoral choisi. "C'est à tout point de vue un modèle à mi-chemin entre les élections de 2012, au cours desquelles 135 électeurs seulement ont voté pour 235 membres du Parlement, et celles de 2020, où tous les Somaliens pourront faire entendre leur voix", a estimé le représentant spécial, ajoutant que les leaders du pays se sont également mis d'accord sur une feuille de route pour la période 2016-2020, y compris l'inscription des électeurs et la démarcation des circonscriptions. "Les progrès sont réels, mais réversibles", a toutefois averti M. Keating, notant que ces avancées ont lieu dans un climat d'insécurité causé par la persistance des attaques du groupe terroriste shebab.