La grève des conducteurs de trains se poursuivait lundi à Alger sans toutefois, veiller à assurer le service minimum au niveau de l'ensemble des gares aux alentours de la capitale, a constaté l'APS. Les usagers des différentes lignes d'Alger et environs ont été contraints d'opter pour d'autres moyens de transport terrestre à la place des trains dont les conducteurs ont enclenché une grève depuis dimanche matin pour réclamer l'amélioration de la situation professionnelle sans toutefois, assurer le service minimum comme stipule la loi en pareil cas. Selon des sources proches de la Fédération nationale des cheminots (FNC), les revendications se résument en l'augmentation de la prime de travail de nuit, l'indemnisation des week-end et jours de fête, l'augmentation de la prime de surveillance de nuit et enfin le repositionnement dans l'échelle professionnelle. Le sous-directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), Aktouche Abdelwahab, a déclaré à l'APS, que les conducteurs de trains poursuivaient leur grève en dépit du protocole d'accord conclu dimanche entre la Direction générale de la SNTF et les représentants de la FNC. Les conducteurs de trains étaient supposés regagner ce jour leur poste de travail après la conclusion d'un accord avec la fédération considérée comme l'unique représentant légal et légitime des travailleurs, a-t-il précisé avant de souligner la surprise de la Direction générale ce matin par la poursuite du mouvement de grève. M. Aktouche a indiqué à ce propos, que la Direction générale avait décidé suite à cette grève "illégale de recourir à la justice qui prendra une une décision pour mettre immédiatement fin à ce débrayage". D'autre part, il a tenu à faire remarquer que le directeur général était en ce moment même en réunion avec les représentants de la FNC afin de trouver une solution qui permettra un retour à la normale et une reprise du travail dans les meilleurs délais au niveau de toutes les lignes ferroviaires. La FNC est l'unique représentant et partenaire social avec lequel négociera la Direction générale sans nul autre, a-t-il tenu à dire. Par ailleurs, le protocole d'accord SNTF/FNC englobe cinq points précédemment soumis dans une plateforme de revendications à la Direction, selon un communiqué de cette dernière. Le point n°1 de la plateforme en date du 12 avril 2016, concerne le repositionnement des mécaniciens selon le niveau d'études exigé. Une opération qui sera confiée à un bureau d'études externe. Le délai de réalisation de cette étude sera déterminée en fonction des propositions du partenaire retenu qui sera communiqué à la FNC dans un délai n'excédant pas 15 jours. La deuxième revendication relative aux points 2, 3, 4 et 5 de la plateforme de revendications des tractionnaires sera examinée lors des prochaines négociations de la convention collective entre la Direction générale et la FNC. A été examinée également la revendication des mécaniciens qui sont contraints de ne plus conduire sur avis médical à la suite d'un heurt. Il sera procédé à la compensation de la prime de rendement kilométrique (PRK) par une indemnité de substitution. Enfin, un projet de texte sera soumis à la tutelle aux fins de dépénaliser les mécaniciens lors des heurts occasionnés accidentellement.