Les tractionnaires d'Alger ont entamé dimanche une grève avec une plate-forme de revendications socioprofessionnelles, a constaté l'APS. Le chargé d'information auprès du syndicat du dépôt d'Alger des tractionnaires, Boulemia Haroun, a indiqué que cette grève s'est imposée du fait que "la plate-forme de revendications de la Fédération nationale des travailleurs du secteur ferroviaire ne comprennent pas celles des tractionnaires". M. Boulemia a précisé que les revendications des tractionnaires consistaient en l'augmentation de la prime forfaitaire de traction estimée actuellement à 750 DA et des salaires à raison de 30% pour les mécaniciens de ligne et 10% pour les mécaniciens adjoints outre l'augmentation de la prime kilométrique et du point indiciaire. Les grévistes demandent également la révision de la loi relative aux tractionnaires datant de 1948 et qui est, selon lui, désuète et constitue un danger direct pour les citoyens vu que les trains fonctionnent au delà de leurs capacités". Il a précisé que les choses vont "aller crescendo" en cas de non satisfaction des revendications et ce loin de toute surenchère. Il a ajouté qu'"il est impossible pour un tractionnaire de percevoir 20 000 DA comme salaire de base". Le directeur des ressources humaines à la SNTF, Nordine Dakhli, a indiqué de son côté qu'un préavis de grève a été lancé il y a 15 jours, appelant à cet effet avoir tenu une réunion avec les partenaires sociaux le 19 février. Il a été décidé, lors de cette rencontre, de poursuivre le travail en commun et d'examiner la plate-forme de revendications présentée dans le cadre de la convention collective révisée chaque année, a-t-il indiqué ajoutant que la date du 11 avril 2011 a été retenue pour en débattre mais les tractionnaires ont entamé cette grève avant ce rendez-vous. Il a par ailleurs précisé que le dialogue restera ouvert affirmant "nous œuvrons à trouver des solutions selon les capacités financières de l'entreprise". Il a appelé les grévistes à "faire preuve de sagesse et de compréhension à l'égard des voyageurs". Le secrétaire de la section syndicale de la station "Agha" Abdelhak Boumansour et porte parole de la cellule de crise avait déclaré qu'"en cas de non satisfaction des revendications lors de la réunion entre les représentants syndicaux des travailleurs du secteur ferroviaire et le ministre des Transports prévue lundi, une grève générale sera observée".