L'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Algérie Louaï Aissa, a indiqué dimanche à Alger que la cause palestinienne ne relevait plus désormais de l'humanitaire et qu'elle était devenue une "question politique centrale", affirmant que les palestiniens ne transigeront pas sur le droit au retour. A chaque procédé mis au point par l'ennemi israélien pour tuer et affamer le peuple palestinien celui ci lui oppose de nouveaux mécanismes de résistance, a soutenu le diplomate palestinien qui intervenait dans une rencontre organisée à l'occasion de la commémoration du 68e anniversaire de la "Nekba", organisée par l'Ambassade de Palestine à Alger. "Nous avons en effet innové les moyens de survivre à la machine de guerre israélienne et en dépit des divergences le peuple palestinien est uni dans sa révolution contre l'ennemi. Evoquant la situation politique, M. Louaii Aissa a souligné l'importance des élections en tant que mécanisme dans lequel le pouvoir et l'opposition se complètent appelant à mettre fin à la division. L'unité nous permettra de vaincre le blocus israélien qui frappe 2 millions de Palestiniens dans la bande de Ghaza. L'ambassadeur palestinien est revenu sur les acquis réalisés par la cause palestinienne au plan international, notamment l'obtention par la Palestine du statut d'Etat non membre observateur de l'ONU. M. Aissa a rejeté la tentative israélienne de conférer un caractère religieux au conflit, et l'assimilation de la résistance populaire palestinienne au "terrorisme", soulignant son opposition "à l'occupation qui consacre la politique de judaïsation, l'expansion des colonies, la répression et la division de la Palestine". 68 ans après la Nekba, plus de 6 millions réfugiés palestiniens à travers le monde revendiquent le droit au retour à leurs terres spoliées. En marge de la commémoration du 68 anniversaire de la Nekba (15 mai), une exposition regroupant les oeuvres de plasticiens algériens et palestiniens relatant les souffrances du peuple palestinien depuis 1948 a été organisée.