Les participants à une journée d'étude scientifique sur les mini centrales photovoltaïques "source d'énergie durable" ont plaidé, jeudi à Ghardaïa, pour la valorisation du potentiel solaire du pays et la préservation de l'environnement dans le cadre d'un développement durable et harmonieux. Lors de cette journée, organisée par l'Unité de recherche appliquée en énergie renouvelable (URAER) de Ghardaïa, de nombreux chercheurs ont mis en exergue le rôle de locomotive du développement que doit jouer la recherche scientifique dans l'essor économique et social du pays et ont sollicité les opérateurs économiques à s'impliquer dans la promotion des énergies renouvelables, notamment le solaire, pour préserver les équilibres environnementaux. Le directeur général du centre de développement des énergies renouvelables (CDER) a préconisé la sensibilisation et la promotion d'une culture des énergies renouvelables pour réduire la facture énergétique et préserver l'environnement. "Il faut trouver un moyen pour inciter les citoyens et les collectivités locales à s'orienter vers l'énergie solaire, notamment dans les établissements scolaires, l'éclairage public, les grands parcs et les périmètres agricole", a expliqué Noureddine Yassa. L'Algérie s'est engagé dans la mise en £uvre d'une stratégie concernant l'énergie propre, mettant en avant les projets initiés par les chercheurs de son département et le rythme de réalisation de ces projets jugés "très satisfaisant", a-t-il relevé, appelant, dans ce contexte, les constructeurs à "favoriser le bio climatique dans le bâtiment". "Les Algériens maîtrisent le progrès des sciences et des techniques ainsi que l'innovation technologique dans le domaine des énergies renouvelable", a-t-il souligné, avant d'ajouter que l'Algérie "peut sérieusement envisager son autosuffisance énergétique avec la mise en place de panneaux solaires dans différents espaces, au Sud et au Nord, qui produiraient suffisamment d'électricité pour répondre à la demande énergétique domestique". Pour Djelloul Djaâfar, directeur de l'URAER, cette journée se veut un espace pour la sensibilisation des différentes composantes de la société et autres partenaires à s'orienter vers l'énergie propre (solaire, éolien, thermique…) pour réduire les dépenses en matière d'énergie et également favoriser l'émergence d'une industrie en matériel solaire, notamment les panneaux photovoltaïques. Les participants à cette journée d'étude ont plaidé pour l'encouragement financier et le soutien des prix du matériel servant à la production d'énergie renouvelable, afin d'inciter les citoyens à aller vers l'énergie solaire. Les panneaux solaires et autres batteries sont actuellement produits en Algérie il faut soutenir financièrement ce matériel pour le démocratiser et le rendre accessible à toutes les franges de la population. Des exposés portant sur l'utilité et les avantages de l'énergie renouvelable, notamment solaire, ont été animés par des chercheurs et universitaires algériens. A l'issue de cette journée qui visait également à mettre en relief le rôle des unités de recherche en énergie renouvelable, une mini-centrale photovoltaïque avec poursuite solaire, réalisée à 100 % par les chercheurs de l'URAER/CDER, a été inaugurée dans l'enceinte de l'unité de recherche de Ghardaïa. Cette petite centrale assure l'injection totale de l'énergie produite dans le réseau interne de l'URAER, de sorte à assurer l'exposition des panneaux solaires face au soleil afin d'augmenter leur rendement énergétique. Créée comme première Unité de recherche dans le sud algérien en 1999 et affiliée au (CDER), l'URAER de Ghardaïa, qui compte plus de 83 chercheurs et 75 agents de soutien, s'attelle à la maîtrise et au développement de nouvelles technologies, à l'innovation, à la recherche et à la formation dans le domaine des énergies renouvelables appliquées aux différents domaines socioéconomiques.