Le gouvernement engagera, à travers le nouveau modèle économique de croissance, une transition marquée par une adéquation des politiques publiques et sectorielles et une rénovation de la gouvernance économique, indique le communiqué final de la réunion de la tripartite tenue dimanche à Alger. "Le gouvernement engagera une transition durant laquelle une adéquation des politiques publiques et sectorielles, une rénovation de la gouvernance économique et l'émergence facteurs de marché qui permettront de mettre en place une économie où la forte dépendance aux hydrocarbures et la dépense publique seront réduites graduellement", indique le document sanctionnant les travaux de la 19eme tripartite (Gouvernement-UGTA-patronat) tenue sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Dans ce cadre, la dépense publique continuera, ajoute le communiqué, de servir de levier de développement et de la croissance dans le cadre d'une politique budgétaire rénové dont l'objectif sera de maintenir l'effet de la dépense publique comme instrument de l'investissement public et comme fort stimulant à l'activité économique productive et outil de consolidation publique. Le futur modèle économique de croissance, qui sera adopté prochainement, devrait à l'avenir "mener, selon une démarche graduelle, une politique de diversification économique, de transformation structurelle et de rénovation du modèle de financement de l'économie basée sur une vision économique et sociétale", selon la même source. La tripartite a rappelé, à cet effet, que le développement économique et sociale s'est consolidé et intensifié durant les dernières années mais dépend largement des hydrocarbures, de la dépense publique et du rôle prédominant de l'Etat en tant que premier investisseur et le plus important employeur. L'ensemble des participants à la tripartite ont également appuyé la démarche des pouvoirs publics consistant à mettre en place le nouveau modèle de croissance et les mesures à prendre pour le concrétiser, selon la même source. Il s'agit notamment d'une orientation vers une politique d'investissement économique devant valoriser et consolider l'investissement et de la poursuite d'une politique industrielle à travers la diversification de l'économie autour de la compétitivité des secteurs, des branches et des territoires. La consolidation soutenue du développement de l'agriculture dans une optique d'amélioration de la production et de la productivité, du renforcement de l'agro-industrie, de la modernisation des exploitations et de maîtrise des coûts figurent aussi parmi les mesures à prendre. La tripartite a aussi soutenu la nouvelle dynamique ainsi amorcée devant s'accompagner d'un nouveau cadrage budgétaire pluriannuel basé sur plus d'efficience de la dépense publique et qui doit reposer sur la maîtrise des coûts et le respect des objectifs et un nouveau mode de financement de l'économie, conférant une place importante aux ressources du marché, aux épargne disponibles et aux financements extérieurs préférentiels. La réunion tripartite a, en outre, appelé au renforcement des facilitations pour la promotion de l'emploi à travers la promotion de l'investissement, le développement du foncier industriel et l'accès au crédit et la promotion du partenariat national et international. Lors de la clôture des travaux, le Premier ministre a souligné que l'un des principaux objectifs de ces nouveaux modèles est d'augmenter les exportations algériennes hors hydrocarbures à 9% des exportations globales à fin de 2016 (contre 5% en 2015). Par ailleurs, la tripartite s'est clôturée par la signature d'un pacte de stabilité et de développement de l'entreprise privée. Ce pacte, visant à partager les responsabilités entre l'employeur et l'employé pour un meilleur rendement des entreprises, a été signé par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et l'ensemble des organisations patronales.