Le président du Conseil exécutif de l'Union africaine (CEUA), Moussa Faki Mahamat, a salué vendredi à Kigali (Rwanda) la Plate-forme d'Alger sur le rôle des organes de sécurité pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles lors de conflits en Afrique, ajoutant que ce point proposé par l'Algérie est "bien vu et bien pensé". "L'Algérie a fait une proposition sur le sujet et cela est une question essentielle qui correspond exactement au thème retenu cette année, à savoir le respect et la promotion des droits de l'Homme avec un accent particulier pour les droits de la femme", a indiqué à la presse M. Mahamat, également ministre tchadien des Affaires étrangères, en marge des réunions préparatifs au sommet de l'UA (17 et 18 juillet). "C'est bien vu et bien pensé", a-t-il ajouté. Il a souligné, dans ce sens, l'impératif de prendre "toutes les décisions pour assurer la défense des femmes et des filles qui sont souvent victimes de violences". Pour rappel, le Conseil exécutif de l'UA, dont les travaux se sont achevés jeudi soir, a approuvé la Plate-forme d'Alger. A ce titre, le Conseil s'est félicité de la tenue de la 5ème Assemblée générale sur "La Déclaration internationale de Kigali" les 7 et 8 mars 2016 à Alger et de l'adoption à cette occasion de la Plate-forme d'Alger. Le Conseil a approuvé les recommandations issues de la Plate-forme d'Alger et invité les Etats membres à les mettre en œuvre, à travers l'adoption des cadres juridiques relatifs aux violences faites aux femmes et aux filles et les adapter aux instruments internationaux et régionaux ratifiés, de manière à y mettre fin. Il s'agit notamment de faciliter les enquêtes, les poursuites judiciaires et la prise en charge des victimes, l'élaboration des programmes d'action visant l'élimination de toutes les formes de violences contre les femmes. Le Conseil exécutif a réaffirmé, dans ce cadre, tel que souligné par la Plate-forme d'Alger, le rôle incontournable des services de sécurité en Afrique, appuyés en cela par le mécanisme d'AFRlPOL, notamment en termes d'échange d'informations et de développement de bases de données, y compris celles relatives à la violence faite aux femmes et aux filles en Afrique à la faveur du plan d'action 2016-2018.