Une cérémonie d'installation du nouveau président de la Cour d'Alger, Benharradj Mokhtar, et du procureur général, Benkathir Aissa, a eu lieu jeudi au siège de la Cour d'Alger. La nomination de M. Benharradj Mokhtar, auparavant président de la Cour de justice d'Ouargla intervient en remplacement du président de la Cour d'Alger, Abdi Benyounes. Celle de Benkathir Aissa qui, lui était conseiller à la Cour suprême vient en remplacement du procureur général Brahmi El Hachemi devenu membre du Conseil Constitutionnel. Dans une allocution à cette occasion, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a félicité les deux magistrats, rappelant que cette installation dans le cadre du mouvement partiel dans le corps de la Justice, opéré dernièrement par le Président de la République. "Ce mouvement tend à approfondir les efforts visant à pourvoir les juridictions en compétences qui jouissent d'une expérience avérée et permettre également aux compétences féminines d'accéder à des postes de responsabilité", a-t-il indiqué. Il a ajouté que "trois magistrates ont gagné dans le cadre du mouvement partiel la confiance du président de la République qui a désigné l'une d'elles à la tête d'une cour de justice et les deux autres à la tête de deux tribunaux administratifs". M. Louh a salué par ailleurs, les efforts fournis par les anciens responsables de la Cour d'Alger, Abdi Benyounes et Brahli El Hachemi, tout au long de leur mandat. Il a affirmé que "la nouvelle Constitution est venue conforter l'autorité judiciaire et répondre aux exigences nationales et à l'évolution de l'Etat ainsi qu'à ses aspirations à la stabilité et à la solidité de ses institutions". Il a ajouté enfin, que le secteur de la justice constitue de par les prérogatives qui lui sont dévolues par la Constitution le socle du "pacte" visant la réalisation des objectifs notamment en matière de protection des droits de l'Homme et la garantie des libertés fondamentales dans le cadre de la loi". Plusieurs projets de loi au menu d'une réunion du gouvernement Par ailleurs, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh a annoncé la présentation dans les prochains mois de plusieurs projets de lois en réunion du gouvernement pour approbation. Il s'agit notamment du projets de loi portant révision du cadre juridique de la réforme du tribunal criminel, du projet de loi portant protection des données personnelles et du projet de loi relatif au droit d'accès à l'information, a-t-il indiqué. Lors d'une allocution à l'occasion de l'installation du nouveau président et du nouveau procureur général de la Cour d'Alger, M. Louh a précisé que ces textes de loi qui seront ensuite soumis au conseil des ministres puis au parlement viennent couronner la batterie de textes de "qualité" qui ont été récemment promulgués. Il a cité notamment la loi sur l'empreinte digitale, l'institution de la médiation et la comparution immédiate. Au plan structurel, M. Louh a fait savoir qu'un nombre important de structures juridiques et de formation ont été réalisées ajoutant que ces infrastructures ont été dotées de moyens modernes afin de permettre au citoyen de l'intérieur du pays ou à l'étranger de retirer des documents sans avoir à se déplacer. Le secteur de la justice, a-t-il dit, avance à grande vitesse en matière "d'organisation de réseaux" dans la gestion des affaires mais aussi l'action juridique soulignant que désormais on peut entreprendre des procès à distance. Il est, par ailleurs, revenu sur l'adoption du "système de contrôle par bracelet électronique qui marquera un passage de qualité dans le système pénitentiaire". Pour ce qui est de la formation, le ministre a indiqué que le secteur accordait un intérêt particulier à la formation ainsi qu'au recyclage des magistrats, des greffiers, du personnel administratif et des agents de l'Administration pénitentiaire. Les magistrats, a-t-il ajouté, sont le pilier du pouvoir judiciaire d'où l'adoption d'une stratégie à même d'assurer aux praticiens une formation continue qui leur permettra d'actualiser leurs connaissances. Il a évoqué, dans ce contexte, la promulgation d'un décret exécutif qui vise une révision substantielle de la formation des étudiants en magistrature afin qu'il soient au diapason des développements survenus tant au plan national qu'international.