Le Secrétaire général du Haut-commissariat à l'Amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad, a affirmé dimanche à Alger que l'élargissement de l'usage de tamazight dans les établissements publics est "un choix politique fort de l'Etat et du gouvernement". "L'élargissement de l'usage de tamazight dans les établissements publics est un choix politique fort de l'Etat et du gouvernement", a-t-il déclaré lors d'un atelier sur la traduction vers le tamazight des textes fondamentaux de l'Etat algérien, organisé par le HCA. Pour le SG du HCA, "l'objectif de la traduction de ces textes fondamentaux de notre pays est une contribution à l'application concrète des dispositions de la Constitution révisée en février 2016 et vise à conforter l'éveil patriotique, la cohésion sociale et culturelle dans toutes ses expressions". Plaidant pour "une généralisation progressive de l'usage de la langue amazighe", M. Assad a souligné que "cette langue a connu une avancée considérable depuis le dernier amendement constitutionnel qui l'a élevée au rang de langue nationale et officielle". Il a déclaré, à ce propos, que cette avancée s'est produite "grâce à la clairvoyance du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a dépassé, a-t-il noté, toutes les hésitations et les résistances exprimées dans la société". M. Assad a mis en évidence l'approche privilégiée par le HCA pour "une promotion efficace de la langue amazighe à travers des activités ciblées" dans les domaines de l'édition, la traduction, la communication, la formation... Il a qualifié, dans ce sens, de "très important" l'atelier dédié à la traduction vers le tamazight des textes fondamentaux de l'Etat algérien que sont la Constitution de 2016, la Déclaration du 1er Novembre 1954 et la Plate-forme du Congrès de la Soummam du 20 août 1956. Relevant que "cet atelier est un stimulant pour la promotion de la langue amazighe", il a noté que "le secteur de la communication était toujours aux avant-gardes de cet objectif M. Assad qui a affirmé que "la traduction est une priorité pour le HCA", s'est réjoui du fait que cet organe "puisse compter sur des compétences issues des universités algériennes". Il a noté cependant "l'impératif d'investir davantage dans la formation des traducteurs en tamazight qui est un aspect important qui mérite d'être pris en charge". Evoquant les futures actions du HCA dans cet effort de promotion de la langue amazighe, M. Assad a annoncé que les préparatifs vont bon train pour le colloque international sur Jugurtha qui aura lieu le 20 août 2016 à l'université d'Annaba qui verra prochainement, a-t-il souligné, "l'introduction de l'enseignement de tamazight". M. Assad, qui a rappelé la collaboration initiée avec le ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale pour promouvoir l'usage de tamazight dans les établissements relevant du secteur, a indiqué qu'une journée d'études allant dans le même objectif aura lieu prochainement en coordination avec le ministère de la Justice. S'agissant de l'édition du livre en tamazight, le SG du HCA a estimé que "la solution réside dans la co-édition qui offre l'opportunité de produire plus et renforce les possibilités de diffusion des produits édités". Interrogé sur le caractère d'enseignement de tamazight, M. Assad a indiqué que "les arguments idéologiques et politiques ne sont pas acceptés et qu'il appartient aux universitaires et spécialistes de trancher la question", précisant que "la langue amazighe peut être enseignée dans ses différentes variantes (tifinagh, latin, arabe)".