L'attaque contre la base de données du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (MPTIC) "n'était pas un piratage, mais plutôt un message malveillant porteur d'un virus informatique", a appris mercredi l'APS auprès du fournisseur d'accès Internet, Djaweb, qui héberge le site de ce ministère. "Je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas d'un piratage de base de données ou de plateforme à proprement dit, mais plutôt de l'envoi d'un courrier électronique via une boite anonyme vers les boites de messagerie électronique indexées au serveur mptic.dz", a affirmé de Azazene Hamza, responsable à Djaweb, précisant que "ce message malveillant était porteur d'un virus informatique censé agir dès que le message électronique est consulté par le propriétaire de la boite". Il a expliqué, à cet effet, que le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication a été informé "dès que les pares feux (dispositif de sécurité informatique) a intercepté le premier courriel incriminé et donné l'alerte", ajoutant, que le ministère a averti, par la suite, "l'ensemble des destinataires sur la nature du courriel qu'ils allaient recevoir et a saisi les services de la Gendarmerie nationale qui ont passé vite à l'action". Le responsable a rappelé, à ce propos, que la mission de Djaweb en tant qu'hébergeur est de "veiller à ce que les normes de sécurité soient respectées et mises à jour au rythme de l'évolution des types et procédures des attaques sur la toile", faisant observer que sa structure "intercepte jusqu'à 100.000 tentatives d'attaque par jour". M. Azazene a fait savoir, dans ce cadre, que "tous les serveurs et toutes les plateformes en ligne de par le monde sont vulnérables aux attaques", notant que "les cyber-hackers développent leurs techniques de manière méthodique et très rapide", d'où la nécessité de disposer d'"un processus de veille suffisamment performant qui permet de détecter les attaques et prévenir les conséquences dommageables ou du moins les réduire au maximum". "Il est clair que nous ne faisons pas l'exception. Prévenir et réagir aux attaques des hackers est le propre du métier de tous les hébergeurs dans le monde", a-t-il soutenu, précisant que "jusqu'à aujourd'hui, aucun de nos clients n'a subi des dommages irréversibles sur ses données hébergées sur nos plateformes, malgré les attaques récurrentes et très élaborées, grâce à la vigilance accrue de nos équipes". Le responsable de Djaweb a tenu, également, à saluer le "professionnalisme et la rapidité d'action" des services de la Gendarmerie nationale qui ont réussi, a-t-il dit, "en un temps record, à identifier l'auteur de cet acte criminel". "L'affaire est, aujourd'hui, entre les mains de la justice, en qui nous avons pleinement confiance", a-t-il ajouté. M. Azazene a déploré le fait que certains jeunes "versent dans des actions subversives au lieu de contribuer au développement d'un contenu national porteur de richesse", invitant les jeunes à "s'orienter vers les structures adéquates pour faire valoir leur talent dans ce domaine".