Une réflexion est engagée pour la révision du plan universitaire national, la possibilité du redéploiement de certaines spécialités et la révision des conditions d'inscription dans certaines écoles supérieures. Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'émission de deux timbres postaux relatifs à l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Hadjar a indiqué qu'une réflexion a été engagée pour la révision du plan universitaire algérien, évoquant la possibilité du "redéploiement de certaines spécialités et écoles supérieures". Le ministre a démenti l'information faisant état de la fermeture de l'école supérieure des sciences politiques, soulignant qu'il s'agit "d'une simple rumeur". La question concerne uniquement la révision des conditions d'accès à cette école, a-t-il précisé, ajoutant qu'"il est inconcevable que cette école délivre des diplômes de Master et de Doctorat à des étudiants qui ne jouissent pas d'une formation élémentaire liée aux sciences politiques ou à la presse". L'accès à ces écoles sera revu pour que les étudiants soient admis à partir du baccalauréat et non la licence et pour que celles-ci deviennent "des pôles d'excellence", a-t-il ajouté. Les transferts universitaires seront revus cette année et s'effectueront par voie électronique, à l'instar des inscriptions universitaires, a précisé M. Hadjar, indiquant que la demande et la réponse se feront via internet. Concernant les conditions de qualification de l'enseignant universitaire, le ministre a souligné que la condition de publication d'un article dans une revue scientifique "n'a pas été annulée". Par le passé, l'article scientifique constituait un obstacle pour les étudiants vu la difficulté de la publication, particulièrement dans les revues internationales à haut niveau académique, a-t-il ajouté. Toutes les publications des universités algériennes seront diffusées dans un même site Internet et un comité de lecture national sera mis en place dans le but de hisser les revues algériennes au niveau des publications internationales, a-t-il fait savoir. Concernant le communiqué publié par le conseil national des professeurs de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique affirmant n'avoir pas été associés à la décision du ministère de geler les stages de courte durée et de l'équivalence des diplômes de doctorat des systèmes classique et LMD, M. Hadjar a répondu que toutes les décisions adoptées récemment sont le couronnement de la série de rencontres tenues tout au long de l'année avec la participation de tous les partenaires associés. Pour ce qui est des périodes de stage, le ministre a indiqué qu'elles n'ont pas été écourtées et que le budget qui leur était alloué n'a pas été affecté. A propos du dossier de retraite, le ministre de l'enseignement supérieur a affirmé qu'il s'agit d'un retour à une disposition de loi en vigueur avant 1996. Il a annoncé qu'une commission a été mise en place au niveau de chaque secteur pour déterminer les métiers pénibles nécessitent un traitement spécial. Il a révélé qu'une autorisation d'allonger la durée d'activité des médecins et des enseignants qui remplissent les conditions de santé et qui forment le voeux de continuer à travailler après l'âge de retraite. Même passé l'âge de départ en retraite, cette catégorie jouit d'une compétence et d'une expérience qu'il faut exploiter ne serait-ce que pour l'encadrement. Il a également assuré que le gestion des prestations universitaires ne sera pas privatisée et qu'une conférence nationale débattra de la manière idoine de les gérer. L'Etat ne renoncera pas à fournir la restauration et le transport universitaires mais il sera procédé à la révision de la gestion des subventions allouées à ces prestations pour une meilleure maîtrise des fonds alloués aux oeuvres universitaires, a-t-il expliqué.