Le président et les membres de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLCC) ont prêté serment jeudi à la Cour d'Alger. Le président de l'ONPLCC, Mohamed Sebaibi, et ses six autres membres ont prêté serment à la Cour d'Alger en présence de plusieurs hauts responsables. L'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption dont les membres ont été nommés récemment par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a pour mission principale de proposer et de contribuer à animer une politique globale de prévention de la corruption. L'article 202 de la Constitution stipule qu'"il est institué un Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, autorité administrative indépendante placée auprès du Président de la République et jouissant de l'autonomie administrative et financière". Selon le même article, "l'indépendance de l'Organe est notamment garantie par la prestation de serment de ses membres et fonctionnaires, ainsi que par la protection qui leur est assurée contre toute forme de pression ou d'intimidation, de menaces, outrages, injures ou attaques de quelque nature que ce soit, dont ils peuvent être l'objet à l'occasion de leur mission". Les missions de cet organe sont définies, pour leur part, dans l'article 203 de la Constitution qui précise qu'il est chargé notamment "de proposer et de contribuer à animer une politique globale de prévention de la corruption, consacrant les principes de l'Etat de droit et reflétant l'intégrité, la transparence ainsi que la responsabilité dans la gestion des biens et des deniers publics". L'ONPLCC adresse au Président de la République un rapport annuel d'évaluation de ses activités liées à la prévention et à la lutte contre la corruption, mentionnant les insuffisances qu'il a relevées en la matière et des recommandations proposées, le cas échéant. Le président Bouteflika a, à maintes fois, réitéré la volonté de l'Algérie à lutter contre la corruption, un phénomène qui affecte l'économie nationale et entrave le développement socio-économique du pays. Pour ce faire l'Algérie a adopté plusieurs textes de lois pour mettre à jour son arsenal législatif et mis en place des organes consacrés à la prévention et à une lutte efficace contre le fléau de la corruption. La mise en place de l'ONPLCC vient renforcer les autres mécanismes mis en place par les pouvoirs publics depuis quelques années afin de lutter contre ce phénomène. Au plan international, l'Algérie est l'un des premiers Etats signataires de la Convention des Nations unies contre la corruption, le 9 décembre 2003. Un instrument ratifié en vertu d'un décret présidentiel en date du 19 avril 2004. Dans le cadre du mécanisme d'évaluation de la mise en oeuvre de cette convention, l'Algérie a "fait l'objet en 2013 d'une évaluation par les pairs au titre du premier cycle d'examen qui a porté sur deux chapitres de la Convention des Nations unies contre la corruption, à savoir "l'incrimination, détection et répression" et "la coopération internationale".