Clôture du Forum scientifique sur la migration par un appel au renforcement de la coopération face aux phénomènes de la traite des êtres humains et du trafic de migrants

Les travaux du Forum scientifique sur la migration se sont achevés, mercredi à Alger, par un appel au renforcement de la coopération aux niveaux arabe, régional et international face aux phénomènes de la traite des êtres humains et du trafic de migrants.
Dans une allocution prononcée au nom du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, lors de la cérémonie de clôture, le wali d'Alger, Mohamed Abdenour Rabehi, a réaffirmé "l'engagement constant de l'Algérie à poursuivre la coordination en faveur d'une approche globale et efficace respectant les droits humains et garantissant la sécurité et la stabilité dans la région".
Il a également souligné que l'Algérie, sous la conduite éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, "accorde une importance capitale à la coordination multilatérale pour renforcer ses capacités nationales et développer ses outils techniques et humains en matière de lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains".
Dans le même contexte, le wali a mis en avant l'importance de ce forum dans le partage d'expériences et de bonnes pratiques, ainsi que dans le renforcement de la communication entre les acteurs sur le terrain au titre de la coopération et de l'intégration régionale et internationale dans la lutte contre ces deux phénomènes.
Cette rencontre a été marquée par "des débats constructifs qui ont révélé la complexité des problématiques liées à ces fléaux et l'importance d'une coopération régionale et internationale visant à contrer rigoureusement le trafic de migrants, tout en protégeant ces derniers, et à endiguer le crime de la traite des êtres humains", a expliqué M. Rabehi.
Selon lui, ce forum est un nouveau jalon dans le renforcement de la coordination, de l'action commune et de la coopération visant à accompagner les politiques publiques en matière sécuritaire à travers différents pays, mais aussi dans la protection de milliers de personnes contre les réseaux criminels qui les mettent en péril.
Ce forum scientifique organisé par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, en collaboration avec l'Université arabe Naif des sciences sécuritaires et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a débouché sur un projet de recommandations, qui sera soumis à l'OIM et aux instances gouvernementales compétentes pour adoption.
Le projet insiste sur "le renforcement de la coopération aux niveaux arabe, régional et international dans la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants" et "le développement de mécanismes opérationnels pour l'échange d'informations et l'assistance juridique, tout en respectant et en protégeant les droits des personnes".
Le texte appelle à renforcer les législations nationales y afférentes en accord avec les engagements internationaux.
Par ailleurs, la séance de clôture été marquée par une intervention de la Cheffe de mission de l'OIM en Algérie, Mme Veerassamy Lalini, dans laquelle elle a plaidé en faveur du développement de mécanismes de lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes.
Dans son intervention, elle aussi affirmé que la lutte contre ces deux crimes nécessitait une formation adéquate et la collecte et le partage de données aux niveaux régional et international.
Le chef du Bureau de l'OIM en Arabie saoudite, Ashraf El Nour, a, quant à lui, insisté sur l'importance de l'échange d'expertises entre les Etats afin de contrecarrer ces fléaux, plaidant pour "l'adoption d'une vision intégrée et globale et l'intensification de la coopération entre les Etats pour relever les défis liés au trafic de migrants et à la traite des êtres humains".