Les pays voisins de la Libye, ont rappelé à l'issue de leur réunion ministérielle mercredi, à Niamey au Niger, que l'Accord politique libyen est le seul cadre de sortie de la crise qui affecte la Libye, réaffirmant leur attachement aux paramètres de règlement politique tel que définis dans leurs précédentes réunions, notamment celle tenue le 1er décembre 2015 à Alger. L'Accord politique libyen "est le seul cadre de sortie de la crise qui affecte la Libye", ont affirmé dans leur communiqué final les participants à la 9e session de la réunion des pays voisins de la Libye qu'a abrité le Niger. Ils ont réaffirmé leur "attachement aux paramètres de sortie de crise en Libye, tels que définis dans leurs précédentes réunions d'Alger le 1er décembre 2015 et celle susmentionnée de Tunis, et ayant bénéficié de l'appui de la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité dans sa résolution S/RES/2259 (2015) du 23 décembre 2015". Ils ont exprimé, par ailleurs, leur "profonde préoccupation" quant à la persistance de la détérioration de la situation sécuritaire en Libye, et leur solidarité avec le peuple libyen. Dans leur communiqué, les ministres représentants des pays voisins de la Libye ont en outre relevé que l'"expansion des groupes terroristes et de leurs activités connexes liées au crime organisé est une menace à la sécurité et à la stabilité dans la région qu'il s'agit de circonscrire et de neutraliser de manière déterminée et énergique". Ils se sont félicités à cet égard des avancées enregistrées dans la lutte contre ces groupes en Libye. Ils ont par la même occasion convenu de la nécessité d'intensifier les efforts au plan national, régional et avec les autorités libyennes, pour la sécurisation des frontières, notamment la prévention et la lutte contre la circulation des armes et des groupes terroristes, et ceux affiliés au crime transnational organisé sous toutes ses formes. Les participants ont aussi réitéré leur refus de toute intervention militaire étrangère, et rappelé, que la lutte contre les groupes terroristes en Libye, doit s'inscrire dans le cadre de la légalité internationale, et que les opérations menées à cet effet, doivent répondre à une demande du Conseil Présidentiel du Gouvernement d'Entente Nationale libyen conformément à la légalité internationale, aux dispositions de la résolution 2259 adoptée par le Conseil de sécurité le 23 décembre 2015 et celles de la Charte des Nations Unies. De plus, le communiqué final souligne que les Etats voisins de la Libye "sont les plus concernés par l'instabilité en Libye, notamment dans la région du Sud-ouest, en raison de l'expansion du terrorisme et sa jonction avec les réseaux criminels et de trafic d'armes, de drogues et d'êtres humains". Un appel a été adressé "aux Etats et Organisations qui veulent contribuer à une sortie de crise, de tenir compte de leur évaluation, de leur position et de leurs vues dans la conduite de toute initiative". Dans leur communiqué, les participants ont exprimé leur détermination à continuer à œuvrer pour promouvoir et faire aboutir le processus politique en Libye, et pour créer les conditions propices au recouvrement de la sécurité et de la stabilité dans ce pays voisin. Ils ont encouragé à cet effet, le Conseil Présidentiel libyen à former un Gouvernement de large Entente Nationale, représentant toutes les forces politiques et exhorté la Chambre des Représentants à lui accorder, "dans les délais, sa confiance conformément aux dispositions de l'accord politique du 17 décembre 2015". Par ailleurs, le communiqué note "avec satisfaction", l'organisation d'une réunion le 25 octobre 2016 au Caire (Egypte) entre l'Organisation des Nations Unies, l'Union Africaine (UA) et la Ligue des Etats Arabes, en vue d'appuyer le processus politique initié par les Nations Unies et exprimé le vœu que cette réunion aboutisse à une Troïka de coordination. Le communiqué salue la tenue, prévue fin octobre/début novembre 2016 de la réunion du Comité de Chefs d'Etat de l'UA sur la Libye avec la participation des Chefs d'Etat des pays voisins de la Libye, prévue à Addis-Abeba. Dans cette optique, il sera question d'organiser une conférence de réconciliation nationale en Libye ou dans l'un des pays voisins désigné par la Libye en vue d'accélérer le règlement politique de la crise dans ce pays. Les pays voisins de la Libye ont exprimé leur satisfaction à la décision de la Ligue des Etats Arabes de désigner un Envoyé Spécial pour la Libye pour coordonner les efforts d'appui à la solution politique dans le cadre de l'Accord Politique Libyen (APL). Ils ont convenu de renforcer leur concertation et coopération au sujet de la situation sécuritaire au niveau de leurs frontières avec la Libye, selon le communiqué.