Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a réagi dimanche à la disparition de Malek Chebel décédé la veille à Paris à l'âge de 63 ans, regrettant la perte "douloureuse" d'un "grand penseur" qui a défendu un islam soustrait au radicalisme et à l'extrémisme. Dans un message de condoléances le ministre de la Culture a souligné les qualités intellectuelles du défunt, "un des penseurs spécialisés dans les questions complexes de l'islam" qui s'est attaché durant trois décennies à donner aux lecteurs arabes et ceux de l'Occident une "lecture plus audacieuse et moderne de l'islam basée sur une "vision objective et scientifique, à l'abri du radicalisme et de l'extrémisme". "Malek Chebel, respecté dans les milieux intellectuels en France, était le premier à introduire le concept +islam des lumières" en Occident, en traquant toute tentative de nuire à l'islam et de l'utiliser à des fins politiques", a écrit le ministre. Anthropologue des religions , Malek Chebel qui a fait ses études universitaires en Algérie puis en France, oeuvrait pour une vision moderne de islam qui s'appuie sur la compréhension et la connaissance. Egalement psychanalyste, le défunt a enseigné dans de nombreuses universités à travers le monde dont la France. Auteur de 36 ouvrages dont "Dictionnaire des symboles musulmans" (1997), "L'Islam en 100 questions", "Les cent noms de l'amour" (2001), "Manifeste pour un islam des Lumières: 27 propositions pour réformer l'Islam" (2004), "L'islam et la raison, le combat des idées" (2005), entre autres, le défunt signait également des contributions dans la presse sur le l'islam. Malek Chebel a aussi publié en 2009, une traduction du Coran en Français. Il sera inhumé mardi à Skikda, sa ville natale.