AAYOUNE OCCUPEE- L'Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l'Homme commises par l'Etat marocain (ASVDH), a lancé lundi un appel aux défenseurs des droits de l'Homme, avocats et observateurs internationaux à assister massivement aux procès des prisonniers politiques du corps estudiantin sahraoui qui se dérouleront à Marrakech afin de s'assurer de leur droit à un procès équitable. L'ASVDH qui "suit de prés et avec inquiétude le dossier des prisonniers politiques du corps estudiantin sahraoui", a indiqué dans un communiqué que "quinze étudiants sahraouis comparaîtront devant la cour d'appel (2ème niveau de justiciabilité) à Marrakech les 24 et 25 novembre." "Le 24 novembre, l'étudiant et défenseur des droits de l'Homme abdelmoula hafidi. Le 25 novembre: 14 étudiants du corps estudiantin sahraoui", comparaîtront devant cette cour d'appel, a précisé l'Association sahraouie, indiquant que "leurs procès ont été ajournés à ces dates dans leur absence." "Ils (les étudiants) estiment être jugés arbitrairement en représailles à leur militantisme, dans l'espace universitaire, en faveur de la cause sahraouie", a soutenu l'ASVDH, appelant, l'Etat marocain au "respect de leur droit à la santé, à la bonne nutrition et l'amélioration de la situation de leur détention à l'intérieur de la prison, et de leur assurer un procès équitable." Récemment, l'activiste portugaise Isabel Lourenço a affirmé que la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines est "insoutenable" et constitue "une violation grave" du droit international, dénonçant l'attitude de la communauté internationale qui "s'est rendue complice" en maintenant le silence sur cette occupation. "Il est urgent que la communauté internationale prenne des mesures et que le silence entourant cette question soit brisé", a-t-elle déclaré jeudi au lendemain de la présentation de son rapport 2016 sur la situation des prisonniers politiques sahraouis devant les membres de l'intergroupe "Paix pour le Sahara occidental" au Parlement européen. Les procédures judiciaires sont illégales, selon cette activiste qui réclame "la libération immédiate" de tous les prisonniers politiques dans la mesure où il n'y a aucune preuve confirmant les crimes dont ils sont accusés. Isabel Lourenço assure que "la détention arbitraire, les enlèvements, les mauvais traitements et la torture sont une réalité" dans les prisons marocaines, affirmant même qu'il s'agit d'une "pratique courante" à l'égard des prisonniers sahraouis