L'appel à la grève lancé par 13 syndicats autonomes de secteurs relevant de la Fonction publique, pour les 21, 22 et 23 novembre, afin de réclamer notamment le retrait du projet de loi relatif à la retraite, a enregistré à son 2ème jour, mardi, un suivi faible dans l'éducation nationale et la santé, a-t-on constaté. Ainsi, à Alger, lors d'une tournée de l'APS dans des établissements de l'enseignement des cycles primaire, moyen et secondaire, il a été relevé un fonctionnement normal de la scolarité, hormis quelques établissements où le débrayage a été observé uniquement par des enseignants mais pas par les employés de l'administration. Dans le secteur de la santé, les praticiens ont exercé normalement au niveau des établissements publics de santé de proximité, à l'instar de ceux de Hussein Dey, Ruisseau et Bir Mourad Raïs, alors que les polycliniques de Kouba et Sidi Yahia ont enregistré des débrayages au niveau des services de chirurgie dentaire. Le chargé de la coordination entre le ministère de la Santé et les partenaires sociaux, Dr Nacer Grim, a estimé le taux de suivi du mot d'ordre de grève "entre 3 et 4% au niveau national", considérant qu'"il s'agit plus d'une participation de solidarité avec le secteur de l'éducation que d'adhésion à la grève". Il a ajouté que cette participation a concerné "une partie minime des chirurgiens-dentistes sans impacter aucunement les prestations fournies aux citoyens". L'intersyndicale a, en revanche, avancé des taux de 60,43 de suivi de l'appel à la grève pour les praticiens et de 55% pour les fonctionnaires. Dans le centre du pays, et contrairement aux appels à la grève, qui ont reçu des échos plus ou moins favorables à Tipasa, précédemment, le présent appel de l'intersyndicale a enregistré un taux de suivi de pas plus de 3%, dans le secteur de la santé et de 17% dans celui de l'éducation, selon les chargés de ces deux secteurs. A Tizi-Ouzou, le coordinateur local du Syndicat national autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation, Merzouk Haddid, avance un taux de suivi de la grève de 70%. Dans l'ouest du pays, l'appel à la grève a également enregistré un faible taux de suivi, a constaté l'APS. A Oran, le taux n'a pas dépassé le seuil de 6,86%, a indiqué la chargée de communication à la direction de l'éducation de la wilaya, Assia Saker, alors que les syndicats parlent d'un taux "oscillant entre 50 et 60 %". Dans le sud du pays, l'appel à la grève a connu des taux de suivi mitigés. A Ouargla, l'action de protestation s'est quelque peu étendue avec un taux de suivi qui est passé de 21,07% lundi à 23% ce mardi, selon la direction de l'éducation. En ce qui concerne les corps communs, le taux de suivi est resté stable par rapport au premier jour, soit 0,5%. L'intersyndicale revendique notamment le retrait du projet de loi abrogeant le départ à la retraite proportionnelle et sans condition d'âge et son association à l'élaboration du code du travail. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a affirmé que les portes du dialogue étaient "ouvertes" devant le partenaire social pour lui présenter les explications nécessaires sur le projet de loi sur la retraite. Il a précisé que l'élaboration de ce projet de loi a été dictée par les "difficultés financières" de la Caisse nationale de retraite (CNR) avec l'objectif d'"éviter toute crise éventuelle" et "assurer la viabilité et l'équilibre financier de la caisse tout en préservant les acquis des travailleurs".