La grève de deux jours (17-18 octobre courant) à laquelle a appelé une intersyndicale représentant divers secteurs d'activité a enregistré un taux de suivi mitigé lundi au premier jour de ce mouvement de débrayage, ont constaté des journalistes de l'APS. A Alger et dans le secteur de l'éducation, la plupart des établissements éducatifs ont été paralysés, à l'instar des lycées El Idrissi et Aissat Idir à la Place du 1er Mai, et des CEM Minani 1, Abou El Kacem El Chabi et Salmane El Farissi (Sidi M'hamed), Yahia Maaziz et Makhlouf Zenati (Belouizdad) et celui de Rais à Sidi Moussa. La grève a été également suivie au niveau des établissements de la commune d'Hussein Dey à l'instar de celui d'El Kahina et du lycée Thaalibia. Toutefois les cours ont été assurés au niveau de la plupart des établissements de la Cité La Concorde (Bir Mourad Rais). Dans le secteur de la santé, le service minimum a été assuré au niveau des polycliniques d'El Madania, Les Sources (Bir Mourad Rais), et El Annasers (Kouba), alors que les travailleurs du corps paramédical n'ont pas adhéré à cette grève. Ce mouvement de débrayage a été par contre suivi par les praticiens de la santé publique et le corps paramédical au niveau des hôpitaux, à l'instar du CHU Mustapha Pacha. Même constat a été fait dans l'Est du pays où dans la wilaya de Constantine la direction de l'éducation a estimé à 41,38 % le taux de suivi de l'appel à la grève alors que le représentant de l'intersyndical Hichem El Mechnek l'a évalué à 80 %. A Annaba le taux de suivi a été estimé à 35,16 % dans les trois paliers de l'enseignement tandis que le Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (SNTEF) l'a estimé à 60 % dans le primaire, 75 % dans le moyen et 85 % dans le secondaire. Pour le secteur de la santé, des responsables de la direction de la santé de Constantine ont évalué le taux de suivi de la grève de 5,4 % dans le corps des paramédicaux et de 3,98 % dans celui des médecins spécialistes. Le taux a été estimé à 7 % sur 4.700 travailleurs dans la wilaya de Batna et représente 46 % des travailleurs affiliés aux syndicats ayant appelé à la grève, selon le directeur de la santé Driss Khoudja El Hadj. Dans l'Ouest du pays, le taux de suivi de l'appel à la grève était également mitigé. Dans le secteur de l'Education, si les syndicats autonomes annoncent des taux variant entre 45 et 95%, les directions de l'éducation, pour leur part, estiment que le débrayage a été "peu suivi". Dans la wilaya d'Oran par exemple, les syndicats autonomes ont annoncé un taux de suivi variant entre 65 et 95%, notamment dans les établissements de l'enseignement secondaire et moyen, et un taux allant de 35 à 50% pour le cycle primaire. De son côté, la direction de l'éducation de la wilaya d'Oran estime que le suivi de la grève était "faible", sans annoncer un quelconque taux. Dans la wilaya de Tlemcen, le taux de suivi global avancé par la Direction de l'éducation ne dépasse pas les 11,31% pour les trois cycles, alors que les syndicats autonomes annoncent un taux de suivi de 45% en milieu de journée, alors qu'à Mostaganem, l'administration a indiqué que le taux de suivi global du débrayage est de 36% au niveau des trois paliers alors que les syndicats autonomes annoncent un taux variant entre 70 et 80% pour la matinée de lundi. Selon des chiffres avancés par l'intersyndical, le taux de suivi dans l'administration publique est de 60%, l'Education nationale 68,76%, corps des paramédicaux 72%, formation professionnelle 48%. Les départements ministériels concernés n'ont pas encore communiqué leurs taux de suivi de ce mouvement de débrayage. L'intersyndicale regroupant 13 syndicats des secteurs de l'éducation, de la santé et de l'administration publique avait appelé à une grève les 17 et 18 octobre pour revendiquer l'annulation du projet de loi relatif à la retraite et leur association dans l'élaboration du nouveau code du travail.