Les dirigeants arabes ont adopté à la fin des travaux de la 28ème session du sommet arabe tenue mercredi en Mer Morte (Jordanie), la "Déclaration d'Amman" qui réitère la priorité de la question palestinienne pour la Nation arabe tout entière. Lu par le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou el Gheit, le communiqué appelle la communauté internationale à respecter les décisions de la légalité internationale, à refuser le transfert de l'ambassade américaine à Al Qods occupée et à trouver le mécanisme idoine pour l'application de la décision du Conseil de sécurité n 2334 de 2016 qui énonce que l'occupation israélienne "constitue une violation flagrante du droit international et une pierre d'achoppement devant le processus de paix". Ils ont souligné également leur attachement au processus arabe de paix dans sa mouture proposée lors du sommet de Beyrouth (Liban) en 2002, rappelant que la paix juste et globale était "un choix stratégique et le préalable réside dans la fin de l'occupation israélienne sur l'ensemble des territoires palestiniens et arabes occupés en 1967". S'agissant de la crise syrienne, le document insiste sur la "nécessité" d'un règlement politique avec anéantissement de toutes les organisations terroristes existantes, rappelant "pas de solution militaire" à la crise syrienne. D'autre part, M. Abou el Gheit a estimé important les pourparlers d'Astana pour la poursuite du cessez-le-feu à l'intérieur des terres syriennes. Le communiqué final du sommet d'Amman a exprimé aussi le plein soutien des pays arabes au Gouvernement irakien dans sa guerre contre le terrorisme et leur appui à l'alliance arabe dans ses démarches visant à rétablir la légitimité au Yémen, soulignant le respect impératif de l'unité et de la souveraineté de la Libye, de son intégrité territoriale et le refus de toute ingérence étrangère en faisant prévaloir le dialogue politique inclusif. Les dirigeants arabes ont condamné en outre, le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, appelant à lutter contre ce phénomène et à son éradication et à l'assèchement de ses sources de financement et de pensée. Les solutions militaires et sécuritaires "ne suffisent plus à elles seules pour venir à bout du terrorisme", lit-on encore dans le communiqué final de cette conférence au sommet qui insiste sur la nécessité d'œuvrer à la définition d'une "stratégie globale multidimensionnelle". Par ailleurs, le sommet arabe a accueilli favorablement la création d'un cadre de concertation en couronnement des efforts consentis pour le renforcement de la coopération entre la Ligue arabe et le Conseil de sécurité et l'établissement d'un partenariat efficace entre les deux institutions en vue de concrétiser la sécurité et la stabilité dans la région. L'idée d'un sommet euro-arabe a été, elle aussi, approuvée par les dirigeants arabes dans l'attente d'une concertation avec la partie européenne pour en fixer les date et lieu de sa tenue".