Comme prévu, l'Algérie prend part, aujourd'hui à la 147e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe, au siège de l'organisation au Caire (Egypte), avec à l'ordre du jour l'examen de l'action arabe commune notamment dans ses volets liés à la paix et la sécurité dans la région. La présidence étant assurée par l'Algérie jusqu'en septembre 2017, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel conduira les travaux de la session du Conseil ministériel de la Ligue arabe. Lors de ce mandat, l'Algérie a inscrit parmi ses priorités, la réforme et le développement de la Ligue arabe pour lui assurer une adaptation aux changements régionaux et internationaux et renforcer sa capacité de répondre aux exigences politique, sécuritaire, économique et sociale et réaliser, par conséquent, les aspirations des peuples arabes, indique un communiqué des Affaires étrangères. Selon un communiqué du ministère, elle s'emploiera également à trouver un règlement pacifique et consensuel, aux conflits de développement du monde arabe à travers l'impulsion du processus politique et de réconciliation nationale afin de préserver la sécurité et la stabilité de ces pays, leur entité, leur souveraineté et l'unité de leurs peuples, précisant que l'agenda de l'actuelle session comporte au total, 28 points axés principalement sur l'action arabe commune dans les domaines politique, sécuritaire, économique et social. Entre autres questions à débattre figurent les derniers développements en Libye, en Syrie et au Yémen, la question palestinienne et l'évolution des relations arabes avec les organisations internationales et régionales outre les moyens de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier. L'élaboration du projet d'ordre du jour du sommet arabe qui se tiendra du 23 au 29 mars prochain en Jordanie, après le désistement du Yémen d'accueillir la rencontre, sera également au menu. La question palestinienne au cœur de l'action arabe commune Question centrale sans conteste, la question palestinienne et ses récents développements seront au cœur de l'action arabe commune lors de ce conseil de l'organisation panarabe. Sur proposition de l'Etat de Palestine, un nouveau point relatif au transfert des missions diplomatiques de Tel-Aviv à Al Qods occupée sera débattu lors de cette réunion ministérielle. Le coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov devra, quant à lui, prononcer une allocution devant les ministres des Affaires étrangères arabes. Une intervention qui portera sur les efforts onusiens liés au processus de paix notamment après l'adoption de la résolution 2334 du Conseil de sécurité qui rejette la colonisation israélienne et les résultats de la Conférence de Paris sur la paix au Moyen-Orient, tenue en février dernier. D'autre part, les chefs de la diplomatie arabe examineront un autre point lié au rapport du comité des Sages chargé du dossier de non prolifération de l'armement de destruction massive dans la région. Le 23 décembre dernier, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution «historique» condamnant la colonisation israélienne en l'occurrence la résolution 2334 favorablement accueillie, le 23 janvier 2017, par la Conférence de Paris sur la paix au Moyen-Orient et qui insiste, pour la réalisation d'une paix durable dans la région, sur la solution énonçant le retour aux frontières de 1967. La lutte contre le terrorisme et le règlement des crises dans les pays arabes Appréhendée désormais comme une question décisive pour les pays arabes et le monde entier, la lutte contre le terrorisme sera scindée, lors de ce conseil ministériel, en deux grandes questions. La première liée à la lutte contre le terrorisme au niveau international et la coordination avec l'Organisation des Nations unies et l'ensemble des institutions et parties concernées alors que la seconde touche à la définition du terrorisme comme étant une menace pour la sécurité nationale arabe. Concernant les crises dans certains pays arabes, les participants se pencheront sur les derniers développements enregistrés en Libye et les efforts consentis par les pays voisins (Algérie, Tunisie, Egypte) ainsi que le communiqué ayant sanctionné la dernière réunion tripartite de ces pays. Il sera également question d'examiner les efforts actuellement déployés aux fins d'inclure certaines «moutures consensuelles» sur l'accord politique libyen.