Décisions n Les dirigeants arabes ont adopté à la fin des travaux de la 28e session du sommet arabe tenue mercredi en Mer Morte (Jordanie), la "Déclaration d'Amman" qui réitère la priorité de la question palestinienne pour la Nation arabe tout entière. A ce propos, ils ont appelé la communauté internationale à respecter les décisions de la légalité internationale, à refuser le transfert de l'ambassade américaine à Al Qods occupée et à trouver le mécanisme idoine pour l'application de la décision du Conseil de sécurité n 2334 de 2016 qui énonce que l'occupation israélienne "constitue une violation flagrante du droit international et une pierre d'achoppement devant le processus de paix". S'agissant de la crise syrienne, le document insiste sur la "nécessité" d'un règlement politique avec anéantissement de toutes les organisations terroristes existantes, rappelant "pas de solution militaire" à la crise syrienne. D'autre part, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou el Gheit a estimé important les pourparlers d'Astana pour la poursuite du cessez-le-feu à l'intérieur des terres syriennes. Le document a exprimé aussi le plein soutien des pays arabes au Gouvernement irakien dans sa guerre contre le terrorisme et leur appui à l'alliance arabe dans ses démarches visant à rétablir la légitimité au Yémen, soulignant le respect impératif de l'unité et de la souveraineté de la Libye, de son intégrité territoriale et le refus de toute ingérence étrangère en faisant prévaloir le dialogue politique inclusif. Ainsi, en vue de concrétiser la sécurité et la stabilité dans la région, les dirigeants arabes ont appelé à la nécessité de créer un cadre de concertation en couronnement des efforts consentis pour le renforcement de la coopération entre la Ligue arabe et le Conseil de sécurité et l'établissement d'un partenariat efficace entre les deux institutions. Les dirigeants arabes ont condamné en outre, le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, appelant à lutter contre ce phénomène et à son éradication et à l'assèchement de ses sources de financement et de pensée. Ils ont également exprimé leur extrême préoccupation face à la recrudescence du phénomène de l'islamophobie et face aux tentatives tendant à assimiler le terrorisme à l'islam. L'idée d'un sommet euro-arabe a été, elle aussi, approuvée par les dirigeants arabes dans l'attente d'une concertation avec la partie européenne pour en fixer les date et lieu de sa tenue". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou el Gheit, a affirmé, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion, que le 28e Sommet arabe " ne changera" pas la situation arabe actuelle dans l'immédiat, mais y contribuera à long terme. Il a, en outre, déclaré que la présence de 17 dirigeants arabes " affirmait leur prise de conscience quant au caractère sensible et grave de l'étape, ajoutant que " le sommet avait atteint l'objectif". S'agissant du mécanisme de mise en œuvre des décisions issues du Sommet, le secrétaire général a affirmé " nous ne pouvons prétendre régler les problèmes du monde arabe aujourd'hui, demain ou l'an prochain. Le problème nécessite un effort et une coordination". L'Arabie Saoudite a annoncé, par la voix de son ministre des Affaires Etrangères Adel al Jubeir, avoir accepté d'abriter les travaux du 29e sommet arabe, à la demande des Emirats arabes unis. R. I. / Agence l Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, qui a pris part a ce sommet en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis l'accent dans son allocution devant les dirigeants arabes, sur l'importance de conférer à la Ligue arabe davantage de confiance et de moyens lui permettant d'opérer le changement escompté et de garantir le principe d'égalité entre ses membres. Affirmant que la réforme de la Ligue arabe est l'un des moyens susceptibles de réhabiliter notre organisation afin qu'elle ait une influence sur le déroulement des évènements, M. Bensalah a mis l'accent dans ce contexte, sur la révision de la charte de la Ligue arabe et de ses institutions ainsi que ses relations avec son environnement direct et la réalité politique et sociale".