Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou el Gheit, a affirmé mercredi que le 28e Sommet arabe " ne changera" pas la situation arabe actuelle dans l'immédiat, mais y contribuera à long terme. Lors d'une conférence de presse qu'il avait animée, conjointement avec le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Al Safadi, au terme des travaux du Sommet arabe, qui ont été sanctionnés par la " Déclaration d'Amman", M.Abou el Gheit a déclaré que la présence de 17 dirigeants arabes " affirmait leur prise de conscience quant au caractère sensible et grave de l'étape, ajoutant que " le sommet avait atteint l'objectif". M.Abou el Gheit a indiqué que le souverain jordanien, Abdellah II, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, avaient tenu une importante réunion tripartite, en vue de coordonner les positions avant leur visite prévue aux Etats Unis d'Amérique, en avril prochain, pour rencontrer les responsables américains. Ces rencontres tenues en marge du Sommet arabe, " avaient réalisé du progrès à la faveur de l'amélioration des relations interarabes ", a-t-il indiqué,soulignant que la rencontre du roi Salmane avec al-Sissi et son invitation à se rendre en Arabie Saoudite, " étaient une avancée extrêmement positive". M.Abou el Gheit a annoncé lors du Sommet que l'Irak a "émis des réserves quant à la position arabe concernant " les ingérences iraniennes, et a déclaré que le Comité ministériel chargé du suivi du dossier de la crise avec l'Iran, " accomplit son travail et émet des recommandations adoptées par les pays arabes". S'agissant du mécanisme de mise en œuvre des décisions issues du Sommet, le secrétaire général a affirmé " nous ne pouvons prétendre régler les problèmes du monde arabe aujourd'hui, demain ou l'an prochain. Le problème nécessite un effort et une coordination". En outre, le sommet a " insisté sur l'initiative arabe de paix qui est l'approche la plus inclusive, en vue de résoudre la question palestinienne sur la base des frontières de 1967", a ajouté Abou el Gheit. Pour sa part, le ministre jordanien a qualifié le Sommet d'Amman de " réussi à tous égards et dont les conclusions seront traduites au titre d'une action arabe commune plus coordonnée en vue de résoudre les crises dans la région". Le consensus autour de la Déclaration d'Amman " traduit le souci des dirigeants arabes de focaliser sur les priorités dans le cadre d'une action arabe commune, et vient rattraper ce qu'il nous incombait de faire par le passé, et reflète par là même un esprit positif", a soutenu le ministre jordanien. L'Arabie Saoudite a annoncé, par la voix de son ministre des Affaires Etrangères Adel al Jubeir, avoir accepté d'abriter les travaux du 29e sommet arabe, à la demande des Emirats arabes unis.