Plusieurs titres de la presse nationale paraissant samedi ont qualifié la première semaine de la campagne électorale de "morose" marquée notamment par un appel massif au vote le 4 mai prochain. Le quotidien L'Expression estime qu'alors qu'on "est en pleine campagne électorale, rien n'annonce cependant la fièvre ambiance habituelle qui donne un caractère particulier à cette période où les partis en course défilent sans cesse". "Elle semble amère et froide avec un arrière goût acre. En un mot, une campagne sans saveur. Les électeurs sont plutôt déçus d'entendre à chaque fois les mêmes promesses sans lendemain", ajoute le journal. Le quotidien Liberté estime que "la politique ne capte plus" dans l'Est du pays, relevant "Une campagne sans public" dans la wilaya de Souk Ahras où "les promesses électorales n'accrochent plus". El Khabar a qualifié la première semaine de la campagne électorale de "morne", notant que les différents meetings populaires organisés par les partis politiques à travers le territoire national n'avaient pas attirés grand monde, les citoyens ne se sentant pas concernés, ajoute-t-il. Pour le journal El Massa, la première semaine de la campagne électorale était "très calme" relevant un "grand désintérêt" des citoyens envers les programmes électoraux, ce qui a poussé, note-t-il, les candidats à aller à la rencontre des citoyens dans le cadre d'actions de proximité afin de convaincre les plus hésitants à voter. Reporters. reprend, pour sa part les propos du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, qui tente de rassurer l'opinion en "multipliant les appels au vote" afin d'"adresser un message fort à toute la communauté internationale". Pour El Moudjahid, "il est évident que dans les programmes et les promesses de chaque parti politique, il y aura des choses qui ne plaisent pas au citoyen, mais cela ne doit pas lui faire perdre de vue que voter lui permet de donner du pouvoir à la personne qui va le représenter". Sous le titre, "La campagne tournée en dérision", El Watan relève que les internautes affichent leurs partis pris "tournant en dérision" les affiches, les gaffes et les slogans de campagne notamment sur les panneaux d'affichage. Le journal constate qu'avant même le début officiel de la campagne le 9 avril, les panneaux d'affichage ont été pris pour cible : tag, graffiti yont vite fleuri "pour dire la démission populaire face à un scrutin qui peine".