Les journaux paraissant à Oran ont commencé, dans leur édition de dimanche, à tirer les premiers bilans de deux semaines de campagne électorale pour le scrutin législatif du 10 mai prochain. A ce sujet, El Djoumhouria titre en manchette : Deux semaines de campagne électorale : froideur et rupture". Le même quotidien écrit, en page intérieure, que "deux semaines après son lancement, la campagne électorale reste froide en l'absence d'une réelle relation entre candidats, classe politique et le citoyen ordinaire". "Les partis politiques semblent ne pas avoir trouvé le moyen pour accrocher le citoyen et l'intéresser au prochain scrutin. Tout semble à croire qu'un véritable fossé sépare les deux parties", constate encore le même journal qui demeure le seul titre de la presse locale et régionale à réserver quatre pages entières au rendez-vous du 10 mai. Outre les comptes rendus des différents meetings organisés à l'ouest du pays, El Djoumhouria donne la parole aux candidats du grand sud. Le Quotidien d'Oran tire également les leçons d'une campagne morne, écrivant notamment que "plus elle se rapproche de sa fin, plus la campagne électorale tourne à la cacophonie tant ceux qui la mènent ont versé dans la surenchère. Surenchère dans la diatribe mais aussi dans les promesses". Ouest Tribune parle, quant à lui, de la détermination des partis et des candidats à mener à bout leur campagne en multipliant les sorties sur le terrain dans l'espoir de mobiliser une population visiblement blasée". "En dépit de la désaffection et de l'indifférence des électeurs, illustrés à travers l'annulation de certains meetings par certains candidats, ou encore le vandalisme des panneaux d'affichages, il reste que les candidats ne perdent pas espoir de provoquer le déclic salvateur durant les derniers jours de la campagne", estime le même journal. Il souligne encore que "le fossé qui s'est creusé entre les appareils et les citoyens est grand. A l'origine de ce divorce : de nombreux facteurs dont la dépolitisation, la diabolisation de la chose politique, les nombreuses promesses non tenues, le discrédit de la fonction parlementaire, la course à la rente, l'absence de liberté et les contradictions entre les discours et la réalité sociale". L'Echo d'Oran propose, pour sa part, "un gros plan sur les législatives à Aïn Témouchent", alors que les autres titres se sont contentés de rendre compte des meetings et rencontres politiques du week-end dernier.