Le ministre de la jeunesse et des sports El Hadi Ould Ali a affirmé mardi à Alger que son département ministériel a reçu, deux mois auparavant, les deux rapports financier et morale du Comité olympique et sportif algérien dont une première évaluation a révélé que certains fonds ont été utilisés à d'autres fins", soutenant que " les accusations de certains sportifs étaient fondées". En marge de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse au centre de rassemblement et de préparation des équipes sportives militaires à Ben Aknoun, le ministre a déclaré "avoir reçu, deux mois auparavant, les rapports financier et morale relatifs au Comité olympique et sportif algérien dont une première évaluation révèle que certains fonds ont été utilisés à d'autres fins", ajoutant que "les accusation de certains sportifs contre cette instance étaient fondées et confirment les faits enregistrés dans certains disciplines sportives telles que l'athlétisme, la boxe, le judo et la natation". Le Premier responsable du secteur a révélé que son département "a fourni une somme de 31 milliards de Dinars pour la préparation des athlètes ayant participé aux olympiades de Rio 2016, et leur soutien sur le plan logistique, ajoutant que l'article 181 de la loi 05-13 permettait au ministère de "veiller au contrôle du respect des lois et règlements par les institutions sportives aussi bien clubs, ligues que fédérations outre le comité olympique". "Nous devons réagir en cas de dépassement" a-t-il martelé. Il a en outre précisé que "l'Etat exige des comptes rendus lorsqu'il fournit des fonds, pour en connaitre le sort. Il existe deux subventions relatives à la participation de l'Algérie aux jeux africains 2015 au Cango Brasaville et aux jeux olympiques 2016 à Rio de Janeiro". M. Ould Ali a nié l'existence d'un "bras de fer" entre le Comité olympique et le ministère, soutenant que la tutelle ne fait qu'accomplir son devoir et que notre intervention, a-t-il dit, se fait dans un cadre juridique à travers le respect de la loi 05-13". L'article 5 de ladite loi stipule que "l'Etat définit et conduit en relation avec les associations et les institutions concernées la politique nationale du sport et en assure la régulation, la mise en œuvre, le suivi et le contrôle". "Il est temps de rectifier les erreurs. Nous devons agir et nous devons le faire sans règlement de compte. Il est de mon devoir en tant que responsable du secteur de m'acquitter de ma mission comme il se doit", a conclu le ministre.