Les électeurs dans les wilayas du Sud continuaient jeudi d'affluer, par petits groupes, vers les centres et bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique et élire leurs représentants à l'Assemblée populaire nationale (APN). Bien qu'à un rythme croissant à Ouargla, même si ce n'est pas la bousculade, vu que le mercure a sensiblement grimpé en milieu de journée, des électeurs et électrices continuent d'aller voter avec l'intention de donner leurs voix à ceux qu'ils estiment être "les mieux indiqués" pour les représenter. Le scrutin se déroule de façon "normale" et dans de "bonnes conditions", estime la responsable du centre électoral Djamel-eddine-el-Afghani au quartier Mekhadma (Ouargla), mais aussi Melle H. Fatma Zohra, représentante d'un parti en lice qui affirme n'avoir jusque-là constaté "aucun dépassement". Toujours à Ouargla, des électeurs, dont Mohamed Tahar Rezzoug (retraité) et Skander Bouallègue (votant pour la première fois), ont exprimé à l'APS l'importance de cette élection pour ‘‘le renforcement de la stabilité du pays'' et ‘‘la concrétisation, à travers le choix de personnes compétentes, de nouveaux acquis dans divers secteurs, tels que la santé, l'habitat et l'Emploi''. Le wali d'Ouargla, Abdelkader Djellaoui, au sortir du bureau de vote Ibn-Rochd ou il a accompli son devoir, a fait part de la mobilisation de près de 5.000 encadreurs et de moyens matériels conséquents pour assurer le bon déroulement du scrutin. Dans la wilaya d'Illizi (extrême Sud-est), ou le vote a débuté dès la matinée avec une affluence relativement bonne, Lakhdar Mefayçal (29 ans) affirme à l'APS n'"avoir raté aucune opération électorale qu'il était en droit d'accomplir", appelant les jeunes à "faire de même" et à s'exprimer en "toute liberté" sur les personnes de leur choix. B. Bouamama (49 ans) estime, lui aussi, que tout citoyen a le devoir de voter et de participer à "l'édifice politique et institutionnel du pays qui garantit les droits et devoir du citoyen". Un devoir que s'est pressé d'accomplir aussi Brahim Azerghaf (42 ans) pour le choix de ses représentants à la prochaine législature qui revêt, dit-il, "une grande importance", et pour "la mise en échec des partisans de l'abstention". L'avis est partagé par la gent féminine, à considérer l'opinion recueillie au bureau électoral installé au CEM Ben-badis auprès de Keltoum Bougherari (34 ans) pour qui ces législatives 2017, dans le cadre de la nouvelle constitution, appellent au choix de "personnes appropriées" à même de s'adapter aux évolutions et réformes introduites par le texte fondamental révisé. Dans la wilaya de Bechar ou la participation des électeurs va crescendo au fil des heures de la journée, les trois observateurs internationaux des élections législatives ont entamé leur mission à travers plusieurs bureaux de vote de la commune du chef-lieu, notamment aux centres de vote de l'école ‘Pasteur et du CEM Hassiba-ben-bouali où ils ont constaté de visu le déroulement des opérations de vote. Les électeurs votent sous le regard vigilant des représentants de candidats A Ghardaïa, les électeurs et électrices ont commencé, bien que timidement à l'ouverture des bureaux de vote, à accomplir leur devoir civique, sous les yeux vigilants de quelques représentants des candidats en lice pour ces législatives. Que ce soit au bureau de vote Ourida-meddad ou au centre de vote de l'école Aicha-oum-el-mouminine (Ghardaia-ville), par exemple, tout semble aller pour le mieux en matière d'organisation, dans une ambiance de calme et de sérénité, avec une remarquable présence de femmes et de personnes âgées, décidées d'accomplir leur devoir électoral dès la matinée. Parmi le lot d'électeurs et d'électrices, une dame, la cinquantaine passée, a expliqué avec force détails que "c'est une obligation d'aller exercer son devoir citoyen, sachant que ces élections ne changeront sans doute pas grand-chose à notre quotidien", tandis qu'un candidat d'une liste indépendante pense, lui, qu'"il ne faut pas sous estimer l'intelligence de l'électeur Ghardaoui". Plus au Sud, dans la wilaya déléguée d'In-Salah, les élections se déroulent dans de bonnes conditions d'organisation, avec une affluence croissante d'électeurs, de différents âges, au fil des heures, venus, disent certains d'entre eux, à l'instar de Hamou Ouini (85 ans) ou de Aguiba Beraâni (49 ans), s'"acquitter d'un droit et devoir" et de choisir "les plus compétents" parmi les candidats. Dans la wilaya de Tamanrasset, où est relevée une présence de quatre observateurs étrangers (Ligue arabe et UA), une relativement bonne affluence est relevée depuis l'ouverture ce matin des bureaux de vote, à l'image des centres de vote N 11 Bachir-el-ibrahimi et N 5 Mustapha-benboulaid. Des électeurs approchés par l'APS ont fait part de la ‘‘nécessité de participer'' à ces élections pour la désignation des candidats de leurs choix appelés à ‘‘bien prendre en charge et exposer leurs préoccupations''. Dans la wilaya de Laghouat, des représentants de partis en lice, ont fait part à l'APS de la bonne organisation prévalant lors de ces élections, mais aussi de la ‘‘remarquable présence'' de jeunes venus accomplir leur droit électoral pour un ‘‘avenir radieux'' de l'Algérie, tout en déplorant des cas d'électeurs ne figurant pas sur les listes. Près de 1.816.420 électeurs étaient attendus ce jeudi pour prendre part à ces élections législatives à travers neuf (9) wilayas du Sud du pays Sud (Adrar, Laghouat, Bechar, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, Tindouf, El-Oued et Ghardaïa) et choisir leurs représentants pour pourvoir 51 sièges accordés à ces wilayas à l'Assemblée populaire nationale. Ces élections, pour la sérénité desquelles un large dispositif sécuritaire est déployé, se déroulent en présence de représentants de partis en lice, avec une supervision de membres de la haute instance indépendante de surveillance des élections, et dans certains cas la présence d'observateurs étrangers.