Les participants au 11ème séminaire international sur "Le mouvement estudiantin algérien et la cause nationale" durant la guerre de libération nationale ont été unanimes à affirmer, mardi à Skikda, que "le grand succès de la Révolution libératrice était l'adhésion des compétences scientifiques". "Ces compétences ont notablement contribué à la lutte de libération nationale à travers l'enrichissement des rangs de l'Armée dans les domaines diplomatique, judiciaire, de santé et de l'enseignement, ont souligné les participants au séminaire de deux jours organisé à la bibliothèque centrale de l'université du 20 août 1955. Dans ce contexte, Omar Bouderba, de l'université Mohamed Boudiaf de M'Sila, a mis l'accent, dans sa communication sur "la contribution des étudiants algériens au travail diplomatique du Front de libération nationale FLN (1955-1961)", les efforts déployés par le FLN pour faire intégrer toutes les énergies du peuple algérien dans la lutte contre le colonisateur à travers la mobilisation des travailleurs, des étudiants et des commerçants. "Les étudiants ont participé à l'activation de la Révolution au double plans interne et extérieur durant la période allant de 1955 à 1961", a ajouté le même intervenant, faisant part, dans ce sens, des prouesses réalisées dans l'encadrement du dispositif diplomatique de la Révolution algérienne à travers notamment le soutien apporté à la délégation du FLN établie en Egypte en matière de communication, d'information et de promotion de la cause algérienne. L'encadrement du travail des bureaux du FLN dans les pays arabes, asiatiques et occidentaux figure également parmi les contributions "assumées" par les étudiants algériens lors de la guerre de libération nationale, a ajouté le même intervenant. De son côté, l'égyptien Mohamed Abderrahmane Arif, écrivain et chercheur en histoire arabe contemporaine et en histoire des relations internationales et politiques, a estimé, au cours d'une intervention intitulée "le rôle historique des étudiants algériens en Egypte, dans le mouvement national et la guerre de libération", que "l'histoire doit retenir et se rappeler de tous les étudiants algériens qui ont marqué le parcours de libération à travers notamment les ondes de la radio égyptienne, Sawt El Arab." Le conférencier a souligné que des étudiants algériens animaient sur les ondes de cette radio le programme "Rencontre maghrébine" qui émettait dans les deux langues, arabe et française, pour "s'adresser au colonisateur français et faire connaître la cause algérienne." Le même intervenant a cité un nombre d'étudiants algériens "aux voix radiophoniques et expressives" à l'instar de Mohamed Fedoli, Torki Rabah Amamra, Abdelkader Ben Kaci, Yahia Bouaziz et Mohamed Meftahi, entre autres. Les contributions des étudiants algériens s'illustrent également à travers les articles parus sur le journal égyptien El Ahram, a ajouté M. Arif qui a appelé à l'enregistrement de ces contributions qui constituent, a-t-il dit, "un exemple de nationalisme à suivre pour toutes les générations". Plusieurs thèmes en rapport avec les étudiants algériens et leur adaptation avec les mutations politiques, le contexte social des étudiants algériens, leur intégration au mouvement national et leur contribution dans la lutte contre le colonisateur sont au menu de ce séminaire international, organisé à l'initiative de la faculté des sciences humaines et sociales de l'université du 20 août 1955 et auquel prennent part des professeurs de diverses universités du pays, de la Tunisie, l'Egypte, l'Angleterre et la France.