Des actions d'encouragement et de facilitation seront menées par le gouvernement "en vue d'insérer le secteur informel dans l'espace formel", afin d'établir une "plus grande transparence" dans l'activité économique et commerciale, indique le Plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, qui sera présenté mardi prochain devant l'Assemblée populaire nationale (APN). Ainsi, en matière de régulation du marché, le gouvernement poursuivra ses efforts à travers le renforcement des dispositifs juridiques relatifs à la contrebande pour assurer une plus grande efficacité dans la lutte contre les flux transfrontaliers illicites, le développement du circuit de la grande distribution et des infrastructures commerciales et la poursuite des opérations d'éradication des marchés informels. Il s'agit aussi d'achever le programme de réalisation des huit marchés de gros de fruits et légumes à vocation nationale et régionale et d'encourager le secteur privé à participer à la réalisation de marchés de gros en agroalimentaire et en fruits et légumes. Outre la poursuite des évaluations des opérations d'importations, le gouvernement compte aussi assurer le suivi du dispositif de régulation des marchés des produits de large consommation ainsi que des matériaux de construction, poursuivre la politique de stabilisation des prix à la consommation des produits de large consommation et déterminer les besoins réels de la population en ces produits en s'appuyant sur des "enquêtes statistiques fiables", précise le Plan d'action qui avance que le Conseil de la concurrence devrait être renforcé et redynamisé. De surcroît, l'Exécutif va réviser le dispositif de fonctionnement du Fonds sud en adaptant la liste des wilayas concernées et des produits éligibles au remboursement des frais de transport. La politique de régulation du marché prévoit aussi la poursuite de la modernisation et de l'amélioration des procédures d'inscription et de gestion du registre du commerce par l'utilisation des TIC et la révision des codes d'activités de manière à encadrer la profession d'importateur et de favoriser la spécialisation dans des domaines d'activités homogènes. Concernant la conformité et la qualité des produits industriels, le gouvernement compte mettre en service le laboratoire national d'essai (LNE) et renforcer les normes applicables aux produits de large consommation. Intensifier le contrôle En matière de qualité de la consommation, l'action du gouvernement sera orientée en direction de la réduction du taux du sucre, du sel et des matières grasses dans les denrées alimentaires et la révision des limites maximales en termes d'additifs alimentaires. Concernant le contrôle économique et la répression des fraudes, le gouvernement œuvrera à intensifier les actions de contrôle afin d'instaurer la transparence et de lutter contre les pratiques commerciales déloyales. Au sujet du contrôle des pratiques anticoncurrentielles, le plan d'action mentionne que "le marché du ciment et du rond à béton fera partie des objectifs principaux des services de contrôle" avant d'être élargi aux produits introduits dans le dispositif des licences d'importation. Dans le but de réduire les risques sanitaires, les actions de contrôle de la conformité des produits sensibles de large consommation mis sur le marché seront poursuivies. En matière de commerce extérieur, le plan d'action du gouvernement prévoit de mettre en œuvre des mesures de défense commerciale anti-dumping, de sauvegarde ainsi que des mesures compensatoires pour la protection des filières de la production nationale qui subissent des préjudices. Il s'agit également d'identifier les produits susceptibles de se substituer aux produits importés et de concevoir des approches sectorielles de protection de filières. Le plan d'action compte aussi renforcer les instruments d'appui et les mesures incitatives aux exportations, poursuivre la mise en œuvre des programmes de participation de l'Algérie aux manifestations économiques à l'étranger en accordant la priorité à la facilitation de l'accès des produits algériens aux marchés extérieurs, et relancer le processus d'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).