Les interventions des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont été axées, lors de la séance consacrée mercredi au débat du Plan d'action du gouvernement, sur la nécessité de concrétiser les engagements pris et de reconsidérer la politique sociale de l'Etat qui ne doit profiter qu'aux catégories vulnérables. Les députés de l'Alliance MSP se sont interrogés sur les garanties à même de traduire dans les faits les engagements prévus dans le Plan d'action du gouvernement, présenté mardi par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Les députés de ce groupe parlementaire ont, par ailleurs, plaidé pour la révision de loi électorale afin de réunir les conditions garantissant la régularité des élections. Si les députés du Parti des travailleurs (PT) ont salué certains points positifs du Plan d'action, notamment le fait de ne pas recourir à l'endettement extérieur, ils ont toutefois fustigé l'attachement du gouvernement à la politique d'austérité et à l'augmentation des prix qui accablent le citoyen algérien. Ils se sont interrogés à ce propos sur les mesures que compte prendre le gouvernement pour arrêter l'effondrement du front social, estimant que le taux d'abstention enregistré aux législatives du 4 mai dernier était un message du peuple qui a exprimé, selon eux, son ras-le-bol de la situation actuelle. Les députés ont par ailleurs appelé à consacrer les libertés démocratiques et à asseoir une politique nationale humaniste pour accueillir les réfugiés en Algérie. Par ailleurs, les députés FLN ont approuvé le contenu du plan d'action du gouvernement qui se veut la continuité du programme du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. Ils ont appelé en outre à l'allégement des mesures pour permettre à la communauté nationale établie à l'étranger d'investir en Algérie et ont proposé la création d'une seule Fédération de la communauté pour faciliter les concertations avec les autorités. La députée RND, représentante de la communauté algérienne établie dans la troisième circonscription électorale, Amira Salim a appelé à accélérer la création d'un Conseil national de la communauté et à améliorer leurs conditions d'accueil et les prestations offertes au niveau des ambassades et consulats. Les députés du RND ont mis en avant également la nécessité de cibler les catégories éligibles au soutien de l'Etat. Pour les députés de l'Union Nahda-Adala-Bina, il faut réunir les condition à même de garantir le respect des choix du peuple et rechercher les raisons du boycott des rendez-vous électoraux. Dans ce sens, le membre de ce groupe parlementaire, Slimane Chenine, a proposé la consécration de la première session de la Chambre basse à ce phénomène. Le même député a appelé, en outre, à l'élaboration d'une loi organique pour la protection de la mémoire nationale et la glorification de la révolution algérienne. Par ailleurs, les députés de TAJ ont appelé à l'application effective de la peine de mort contre les auteurs de rapt et d'assassinat d'enfants. Il ont proposé également la création d'un Observatoire national de la presse et la mise en place d'une loi portant Statut du journaliste ainsi qu'une chaine de télévision pour promouvoir les atouts touristiques l'Algérie. Pour sa part, le députe du Rassemblement pour le culture et la démocratie (RCD), Ouamer Saoudi, a critiqué l'absence de statistiques précises dans le plan d'action du gouvernement qui, a-t-il dit, "n'a pas pris en compte la profondeur de la crise dans tous ses aspects". Il a proposé, dans ce sens, la création d'un Institut de statistiques sous la supervision de syndicats autonomes. Les députés indépendants ont également critiqué l'absence de chiffres et de statistiques dans le plan d'action du gouvernement, appelant à la rationalisation des dépenses dans les secteurs sensibles comme la santé et l'enseignement.