La chanteuse palestinienne Dalal Abou Amineh a sublimé mardi soir avec le patrimoine musical féminin de son pays lors de la sixième soirée de 39éme festival international de Timgad. L'hôte des Aurès qui visite l'Algérie pour la première fois a offert un récital qui a fait l'unanimité auprès du public du théâtre de plein air de Timgad, en ressuscitant le patrimoine musical féminin de la Palestine. Très élégante sur scène avec sa jolie robe traditionnelle palestinienne en soie noire richement brodée, la star incontestable de cette 6éme soirée a souligné être porteuse d'un message d'amour et de joie à l'Algérie et pour montrer au monde entier que le peuple aime toujours la vie et que le colonialisme n'est pas parvenu à isoler les palestiniens. Elle a également ajouté "j'ai voulu à travers mon projet musical préserver le patrimoine musical féminin palestinien ‘‘ et ‘‘réinterpréter les vieilles chansons de nos grand-mères afin de les faire connaître à la génération actuelle et pour que cette dernière soit fière de son patrimoine. Illuminant par sa voix le ciel de Thamugadi, l'artiste palestinienne à chanté la terre, la patrie, l'amour, l'espoir avec des morceaux machinalement, repris en choeur par le public tels que "Biaâ El Toufah", "Yemma El Chelbia", "Ala El Nekhla" ou "Zehrat El Madain", de l'illustre Faïrouz ou encore "Mawtini mawtini". Chercheuse en neuroscience et neurochirurgienne à ses heures perdues, Dalal Abou Amineh a indiqué lors d'un point de presse animé au terme de son spectacle qu'elle portait par son projet artistique le message de tout un peuple soulignant que c'est spécialité scientifique qui lui a permis de trouver un équilibre dans sa vie et de rester bien loin des strass et paillettes. Elle a, par ailleurs, ajouté "ma présence aujourd'hui en Algérie est un rêve qui se réalise'' affirmant que "les palestiniens portent dans leur coeur l'Algérie'' avant de reprendre " je suis en pleine préparation d'un projet de collaboration avec un chanteur algérien en espérant faire de même avec une voix féminine algérienne". Interrogée par un journaliste sur la possibilité de la voir chanter en dialecte algérien elle a répondu qu'elle avait préparé pour cette soirée la chanson "Wahran" et que faute de temps ce soir là elle n'a pas pu l'interpréter affirmant qu'elle allait rectifier le tir lors de ces prochains spectacles à Constantine et à Oran. Visiblement ravie par l'accueil chaleureux auquel elle a eu droit, Dallel a souligné que le public de Timgad était à la hauteur de ce qu'elle imaginait, lui confirmant ''le grand amour qui unit les peuples algérien et palestinien". La soirée s'est poursuivie avec des sonorités purement algériennes et la chanteuse Houria Aïchi qui a interprété des morceaux de son dernier album et repris des tubes de Chikha Rimiti , Fadila Labkaâ et d'autres puisés dans le patrimoine musical chaoui. De son côté, le chanteur Kader japonais a régalé ses fans jusqu'aux premières heures de ercredi.