La troisième soirée du Festival international de Timgad, vendredi dernier, a débuté aux environs de 23h30. Ce couac est dû au retard occasionné par le groupe Ouled el-Hadja de Meghnia qui ne s'est pas présenté sur le site au moment convenu. Mal inspirés, le chanteur et les musiciens de ce groupe n'ont pas réussi à entrer en contact avec le public qui était déconnecté durant tout leur passage. Artistes et public n'ont fait qu'égrener le temps pour se séparer l'un de l'autre. Le temps de la délivrance n'est venu qu'avec l'entrée de la chanteuse de chaâbi marocain, Khadija El Bidawiya. Accompagnée de bendir, derbouka, violon, guitare électrique et clavier, la chanteuse a enflammé tous les gradins. Sur le rythme musical, jeunes, enfants et vieux ont donné libre cours à leur corps. Ils se sont défoulés totalement. Ils ont dansé jusqu'à épuisement. Une véritable compétition s'est livrée entre le jeune public et les trois danseuses qui ont fait chavirer les cœurs et ont étalé leur classe sans retenue. Langage populaire, rythmes et danses ont donné à la soirée une atmosphère de fête. Le micro de la chanteuse orienté dans leur direction, les jeunes ont repris en chœur plusieurs morceaux de la chanteuse. “Anna Oua Anna Lehbab”, “Dinou Izine Khatro” et autres tubes aux airs et rythmes marocains ont résonné fort dans le ciel des Aurès.Au refrain “Ha Ha Wadaami”, le théâtre romain s'embrase, chante et danse. Des applaudissements en véritables salves de baroud emplissent les airs. Les instruments traditionnels du folklore marocain entrent en action et font crier le public de joie et d'extase. La voix chaude et féminine de la star embarque tout le public loin de son quotidien stressant. Alternant chants, danses, instruments de musique, parfois en solo, les Marocains à leur tête chikha Khadidja ont charmé le public batni… ils l'ont conquis. Après cette fête grandiose, c'est au tour du chanteur Zineddine Bouchalaâ et son groupe de présenter leur répertoire constantinois, le chant des beys qui célèbre l'amour, l'amitié et la nature, mais devant des gradins du théâtre antique de Thamugadi presque vides, parce qu'il était deux heures et demi du matin. Le respect de la gestion du temps ou de la programmation risque de porter préjudice au Festival international de Timgad. B. Boumaïla