Plusieurs projets de partenariats entre des opérateurs économiques algériens et russes sont en phase de négociation, certains sont même en phase de finalisation, notamment dans les domaines de l'agro-alimentaire, la logistique et la mécanique, a indiqué mercredi à Alger, la directrice générale de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (Caci), Ouahiba Behloul. "Nous voulons, à court et à moyen termes, profiter d'une conjoncture internationale favorable pour placer nos produits agricoles et agro-alimentaires sur le marché russe qui reste très demandeur et très porteur pour les produits algériens, mais les objectifs à longs termes, reste de pouvoir créer, ici en Algérie et en Russie, des entreprises mixtes", a souligné Mme Behloul à l'APS, en marge du forum d'affaires algéro-russe tenu en marge des travaux de la 8ème session de la commission mixte algéro-russe. A cet effet, plusieurs projets de partenariats entre des opérateurs économiques algériens et leurs homologues russes "sont en phase de négociations, certains sont même en phase de finalisation", notamment dans les domaines de l'agro-alimentaire, la logistique et la mécanique, a-t-elle précisé. D'ailleurs, un projet dans le domaine de la mécanique, plus précisément le montage des bus en Algérie, est "en phase de finalisation", entre un opérateur algérien et une entreprise russe, a ajouté Mme Behloul, précisant qu'un bilan sur les avancements de ces négociations sera établit à l'issue du Forum pour "mieux savoir ce qui a été fait et ce qui reste à faire". Le Forum d'affaires algéro-russe s'est tenu en la présence d'une cinquantaine d'operateurs nationaux et une vingtaine d'entreprises russes, de différents secteurs, notamment l'Agro-industrie, l'industrie pharmaceutique, la logistique, la mécanique et l'aéronautique. Ce Forum d'affaires, le troisième en dix-huit mois , a été coprésidé par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya et le ministre russe de l'Energie, M. Alexandre Novak, en présence du vice-président de la Caci, Riad Amour et l'ambassadeur de la fédération russe en Algérie, Igor Beliaev. Lors de son allocution d'ouverture de cet évènement, M. Raouya a souligné que la tenue du Forum "note l'intérêt accordé par nos autorités respectives au développement et au raffermissement des relations économiques bilatérales, d'une part, et l'encouragement de nos opérateurs économiques à tisser des liens durables et la mise en place de partenariats porteurs et créateurs de richesse pour les économies des deux pays". Dans ce sens, le ministre a incité les opérateurs des deux pays à créer des partenariats "plus concrets" à la lumière des opportunités identifiées au cours du Forum économique bilatéral tenu à Moscou en avril 2016. M. Raouya a également précisé qu'avec M. Novak, il a été convenu de donner "une teneur plus économique" aux relations algéro-russes "excellentes" à travers des projets et partenariats "gangant-gagnant " profitables à l'économie des deux pays. Pour sa part, M. Novack a indiqué, dans son allocution, que l'Algérie prend une place de "leader" parmi les partenaires de la Russie en Afrique et dans le monde entier, précisant que les échanges commerciaux, entre les deux pays, ont doublé en 2016 par rapport à 2015, alors qu'ils étaient en progression de 30% en 2017 par rapport à l'année précédente. Notant que les échanges économiques actuels "ne reflètent pas" le potentiel de coopération prometteur, le ministre russe a, par ailleurs, souligné l'intérêt de son pays pour mettre des projets en commun, sur le territoire russe, notamment pour la production de produits agricoles, invitant ainsi les opérateurs algériens et russes à "discuter dans ce sens" pour la création d'entreprises mixtes. "Nous sommes prêts à acheter les fruits et légumes algériens, ce qui contribuera à augmenter la coopération économique entre les deux pays, mais nous souhaitons voir des entreprises mixtes pour mieux valoriser nos capacités et nous sommes là en tant qu'autorités pour éliminer tous les obstacles et créer un cadre règlementaire propice à ces partenariats entre nos opérateurs respectifs", a ajouté M. Novack. D'autre part, M. Amour a énuméré dans son intervention les "belles" opportunités d'affaires proposées par le côté russe, à savoir la réalisation de centres logistiques, la production d'équipements et d'installations destinés à la construction, la réalisation de complexes de montages de bus et d'équipements ferroviaires, la construction de stations de traitement de déchets, le montage et l'assemblage de machines agricoles, ainsi que la gestion de la logistique portuaire. De leur côté, les opérateurs algériens aspirent, selon M. Amour, saisir des opportunités de partenariats dans l'export de fruits et légumes, la production agro-alimentaire, la réalisation de projets communs dans la construction, l'énergie, ainsi que les industries manufacturière et de transformation. L'ambassadeur russe, M. Beliaev, a insisté, pour sa part, sur la nécessité de la mise en place de sociétés mixtes entre opérateurs algériens et russes, estimant que les parties concernées pourraient profiter de l'emplacement géographique de l'Algérie comme porte de l'Afrique "pour trouver des débouchées pour leurs produits dans ce continent qui offre des opportunités considérables". Selon les données de la Caci, les exportations de l'Algérie vers la Russie se sont établies à plus de 8 millions de dollars en 2016, notamment en produits agricoles et biens de consomations, contre des importations de plus de 561 millions de dollars, notamment les énergies et lubrifiants, les produits bruts et biens d'équipement agricoles et industriels.