Une instruction de la Banque d'Algérie fixant les nouvelles conditions de domiciliation des opérations d'importation des biens destinés à la revente en l'état entrera en vigueur dimanche 22 octobre en cours, a appris l'APS auprès de responsables de la Banque d'Algérie. Cette instruction de la Banque centrale, qui sera transmise dimanche aux banques, "vise à réguler les étapes devant présider l'acte d'importation de biens destinés à la revente en l'état, son financement et les conditions de sa réalisation, jusqu'au règlement final", expliquent-ils. Ces nouvelles dispositions rendent, désormais, obligatoire la domiciliation de toutes les importations relevant de la revente en l'état, et ce, préalablement à toute expédition des marchandises à destination du territoire douanier algérien. Il sera aussi exigé de constituer une provision financière préalable, couvrant 120% du montant de l'importation, au moment de la domiciliation, devant intervenir au moins 30 jours avant l'expédition des marchandises, note cette nouvelle instruction. Pour rappel, les réserves de change de l'Algérie pourraient reculer à 97 milliards de dollars à fin décembre 2017, selon les prévisions annoncées récemment par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya. Ce matelas de devises était à 105,8 milliards de dollars à fin juillet 2017 puis à 103 milliards de dollars à fin août 2017, contre 114,1 milliards de dollars à fin 2016 et 144,1 milliards de dollars à fin 2015. Les importations algériennes connaissent une baisse mais à un faible rythme: Elles sont passées à 46,72 milliards de dollars en 2016 contre 51,7 milliards de dollars en 2015 (-9,62%). Sur les 8 premiers mois de 2017, elles se sont chiffrées à 30,84 milliards de dollars contre 31,65 milliards de dollars sur la même période de 2016 (-2,6%). Selon les pronostics du ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, la facture globale des importations devrait osciller, à fin 2017, entre 40 et 41 milliards de dollars.