Le Mouvement populaire algérien (MPA) plaide pour la restitution aux élus locaux la prérogative d'initier et de gérer tous les projets d'investissement et autres actions rentrant dans le cadre du développement local à l'exception des projets d'envergure nationale, sectoriels ou à caractère stratégique, indique le parti dans son programme électoral. Pour le MPA, cette proposition intervient après avoir constaté que la gestion centralisée des projets de développement tend à "privilégier le développement sectoriel au détriment du développement local". Cette situation crée, selon lui, "un déséquilibre et une inégalité des chances en défaveur des communes pauvres". Pour ce faire, le MPA appelle à la décentralisation au profit des communes de la gestion du foncier destiné à la PME-PMI qu'il soit urbain, industriel ou touristique et la restitution également des prérogatives liées à l'attribution des logements sociaux et toute autre action de solidarité destinée à la population locale. Ledit parti exhorte dans son programme électoral la modernisation "davantage" des structures des collectivités locales, dans l'objectif de réduire, est-il mentionné, "les lenteurs bureaucratiques, améliorer les relations avec les partenaires et rapprocher l'administration du citoyen". Autre point relevé par le MPA est le renforcement du rôle de catalyseur de l'activité économique des communes en permettant à l'élu local d'"épauler, de stimuler et d'influencer les acteurs économiques locaux, nationaux ou internationaux". Il est également important, d'initier, selon cette formation politique, des projets de lois pour promouvoir le développement local en fonction des potentialités de chaque région, telle qu'une loi sur la montagne et les zones rurales. Le MPA souligne d'autre part, la nécessité de "renforcer le staff managérial des communes en accordant au P/APC, en fonction de la taille de sa commune, la possibilité de recruter des collaborateurs compétents dans les domaines de la gestion des ressources et du développement local", tout en obligeant également ces P/APC de rendre public le bilan annuel. Tout en appelant à la création d'une instance d'arbitrage entre l'administration et les élus pour traiter et statuer sur tous les conflits pouvant survenir lors de l'approbation du budget par la Wilaya, le MPA propose la réhabilitation de la police communale, de la police de l'environnement. Dans le même cadre, cette formation politique appelle à ce que "seule une condamnation judicaire peut accorder au wali le pouvoir de mettre fin aux fonctions du P/APC". "Dans le cas d'une mauvaise gestion avérée, justifiée par des rapports établis par l'inspection générale de la wilaya d'une part, et par un expert indépendant d'autre part, le P/APC peut faire l'objet de sanctions à titre conservatoire tout en lui accordant le droit d'un recours gracieux ou par devant une instance paritaire", ajoute la parti. Par ailleurs, le MPA propose la réhabilitation de la souveraineté des délibérations ou, à défaut, la création d'"une instance d'arbitrage regroupant les représentants de l'administration territoriale et les élus pour statuer sur les situations conflictuelles", avant de relever l'importance de la création des démembrements du Fond commun des collectivités locales (FCCL), au niveau de chaque wilaya pour assurer une meilleure affectation des ressources et de la publication des affectations annuelles des ressources de ce Fond. Il propose aussi l'"allégement des procédures budgétaires souvent lourdes et contraignantes, permettant à l'élu local plus de célérité et une bonne maîtrise de la gestion des ressources financières de la Commune".