Pour mieux saisir le nouveau dispositif d'aide et de soutien aux communes à travers la Caisse de solidarité et de garanties des collectivités locales (CSGC), le wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazghi a réuni jeudi les 67 maires et 21 chefs de daïras de la wilaya aux côtés de son exécutif et des membres de la société civile. Outre les missions, l'organisation et le fonctionnement de ce dispositif financier, le wali a surtout mis l'accent sur les principaux objectifs de ce dernier portés sur la gestion participative impliquant les comités de villages, de quartiers, de cités et autres représentants de la société civile. Reste que pour le wali « cette gestion est déjà de mise dans certaines communes, pour ne pas dire toutes les communes de la wilaya du fait que souvent les élus se retrouvent avec leurs administrés pour identifier les projets et programmes de développement et leur élaboration ». En fait, pour le wali, ce dispositif a trouvé d'ores et déjà un terreau favorable à sa mise en œuvre « sauf que cette fois-ci cette Caisse aborde une nouvelle démarche dans la prise en charge des programmes de développement local qui consacre le principe de décentralisation qui permettra de répondre de manière efficiente aux préoccupations citoyennes ». A travers les explications de M. Bouazghi, on comprend que l'on a inversé la pyramide de décisions. « Désormais, les propositions de projets de développement émaneront de la base avant d'être soumises à une commission de daïra qui, à son tour, saisira la wilaya qui, elle, va les transmettre au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour adoption et autorisation de programme ». D'ailleurs, le wali a indiqué que les autorisations de programmes, qui seront dégagées seront revues à la hausse comparativement aux montants accordés dans le cadre de l'ancien Fonds commun des collectivités locales (FCCL). Mieux, il précisera que ce dispositif a pris en compte de nombreuses opérations de développement locales qui n'étaient pas prévues dans l'ex- FCCL. Il citera à titre d'exemple la prise en charge des catastrophes naturelles qui auront à affecter des collectivités. M. Bouazghi a insisté sur l'esprit de solidarité inter collectivités locales prévue par cette caisse « à travers la mobilisation et la répartition des moyens financiers, consacrant ainsi le principe de cofinancement intercommunal ». Avant d'inviter les présidents d'APC à se réunir avec les comités de villages et les représentants de la société civile pour arrêter, dans les meilleurs délais, leurs propositions de projets prioritaires de développement, au titre de l'exercice 2015, M. Bouazghi a tenu surtout à rappeler que cette nouvelle approche « vise à redynamiser la qualité des rapports entre l'administration et le citoyen, l'élu et son environnement en impliquant tous les intervenants dans le développement local et répondre de ce fait aux aspirations et attentes du citoyen ».