La décentralisation dans la gestion des affaires locales, l'élargissement des prérogatives de l'élu et la démocratie participative, ont été parmi les thèmes récurrents de la campagne des élections des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW) au cours de ces dernières 24 heures. Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, a ainsi estimé, lors d'un meeting à Médéa, que la révision du code communal et de wilaya devait garantir deux conditions majeures, à savoir la réhabilitation du rôle de l'élu et la décentralisation de la prise de décision. M. Benyounes a souligné l'impératif de renforcer les prérogatives des élus locaux et d'étendre leur champ d'intervention, au plan local, pour qu'ils puissent accomplir pleinement leurs missions. D'autres leaders de formations politiques poursuivaient mardi eux aussi leur campagne électorale à travers les différentes régions du pays. Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, était en meeting à Mila, le président de l'Alliance nationale républicaine, Belkacem Sahli, à Tamanrasset, le président du Front Al-Moustakbal, Abdelaziz Belaid, à Boumerdes, et le président de Tajamoue Amel El Djazair, Amar Ghoul, à Bou Ismail, dans la wilaya de Tipasa. Lundi soir, le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaine, a plaidé à Ghardaïa pour la mise en oeuvre d'une politique "effective" de décentralisation socio-économique à même de répondre aux diverses aspirations du citoyen. S'exprimant lors d'un meeting à Seb Seb (75 km au sud de Ghardaïa), le président de Ahd 54 a appelé à la mobilisation pour "donner à la démocratie une nouvelle impulsion et permettre aux assemblées communales d'instaurer les principes d'une bonne gouvernance de la chose publique localement". M. Rebaine a mis l'accent sur l'importance de lier l'exercice de toute responsabilité ou mandat aux impératifs de contrôle par le peuple et a appelé à la mise en place d'un "contrat social" et d'un "gouvernement d'union" pour faire sortir le pays de la crise. "L'Algérie peut s'en sortir pour peu que tous ses fils participent à la solution", a-t-il dit, mettant en exergue l'importance de mettre en oeuvre une démocratie participative au niveau des collectivités locales. Il est à rappeler qu'un projet de loi sur la promotion de la démocratie participative, venant en application de dispositions introduites par la dernière révision constitutionnelle, sera prochainement soumis au Parlement. Le texte contiendra de nouveaux mécanismes pour inciter les citoyens à participer à la gestion des affaires locales au niveau des communes et des wilayas.