Le 22e Salon international du livre d'Alger (Sila), qui clôt ses portes dimanche aura été marqué par une profusion de publications littéraires édités par de de jeunes auteurs, devant une faible participation des professionnels du livre et un programme sans grande nouveauté. Les visiteurs de ce salon avaient rendez-vous avec des rencontres thématiques sur l'histoire, la littérature et l'édition, autant d'activités où les professionnels du livre, universitaires et étudiants ont brillé par leur absence, comme pour l'espace "Esprit Panaf", constatent les observateurs. Créé en 2009, le stand "Esprit Panaf", est censé faire connaître la littérature africaine, ses auteurs et le monde de l'édition sur le continent. Organisé par le Haut commissariat à l'amazighité (Hca) en marge du 22e Sila, le colloque réunit une trentaine d'universitaires d'Afrique et d'Europe, en outre des Algériens autour de l'oeuvre, riche, de l'écrivain, linguiste et anthropologue. Les intervenants se seront penchés sur la pensée et la démarche du précurseur dans la recherche scientifique, appliquée à la culture dans sa relation avec l'identité. Le rôle "fondateur" de Mouloud Mammeri dans la naissance de la recherche anthropologique sur la culture amazigh ainsi que la formation, dès la fin des années 1960, de jeunes chercheurs spécialisés algériens, devra également être analysé par les participants. Une partie des travaux du colloque est dédiée à le revue "Awal" (la parole). Cette publication, fondée par Mammeri en 1984 et qu'il dirigera jusqu'à sa disparition en 1989, reflète toute sa pensée et sa dimension universelle, l'intérêt porté, au-delà de l'Algérie, à toute la sphère géographique de la berbérité ainsi que la place réservée à la traduction, la poésie, la littérature et le théâtre, toutes ces disciplines que son champs de recherche a embrassées.