Plusieurs titres de la presse nationale paraissant ce jeudi établissent le bilan d'activités des partis politiques sur le terrain à l'occasion de la campagne électorale pour les locales du 23 novembre prochain qui s'apprête à boucler sa deuxième semaine. En guise de premier bilan, le quotidien Horizons a constaté que durant cette période de deux semaines de campagne électorale pour le renouvellement des APC et APW, les chefs et cadres des partis politiques "ne se contentent pas d'épisodiques apparitions, mais ils ont quitté leurs bureaux douillets et retroussé les manches". "C'est le temps du retour vers le pays profond", note le journal, faisant observer que "certains partis ne se sont pas préparés pour une échéance aussi épuisante qui exige des efforts et du souffle". "Hormis les trois grosses cylindrées (FLN, RND et MSP), et à un degré moindre le RCD, FFS, MPA ,TAJ et le PT, qui ont investi en force le terrain avec l'ouverture de plusieurs permanences et l'affichage, les autres partis restent moins présents et plus timorés", ajoute Horizons. Sous le titre "une campagne électorale aux relents affabulatoires", le Quotidien d'Oran s'est intéressé dans sa chronique à la symbolique des lieux choisis par les partis politiques pour lancer leur campagne électorale, s'attardant aussi sur les nombreuses promesses des formations politiques en lice pour les élections locales. Pour le quotidien El Watan, la campagne électorale se déroule "timidement sur la Toile", estimant que "les candidats engagés dans ces élections n'exploitent que très peu les nouvelles technologies de l'information et de la communication". "Rares sont les partis ou les candidats qui tentent de fournir des efforts dans ce domaine. Il n'y a point de communication sur programmes, les listes et les candidats", note cette publication, ajoutant que "ce sont les affiches des candidats qui font l'objet de détournement et de dénigrement sur Facebook notamment". Le quotidien arabophone Sawt Al Ahrar a constaté aussi que la campagne électorale, qui s'apprête à boucler sa deuxième semaine, a été marquée par une certaine "lenteur", ce qui n'a pas empêché plusieurs partis d'afficher "leurs ambitions pour rafler le maximum de sièges aux APC et APW". Le même journal relève que les partis politiques intensifient plutôt leurs efforts dans le but de convaincre les électeurs d'aller voter le jour du scrutin, alors que l'Expression a fait savoir que les élections locales sont reléguées au second plan en raison des soucis quotidiens auxquels font face les citoyens. "La campagne électorale n'arrive pas à faire un saut qualitatif en mesure de permettre aux citoyen de se faire une opinion positive quant à la sa participation aux joutes des locale, comme une manière de se démarquer du spectre de l'abstention qui s'est transformée en un grand parti politique dans les joutes électorales précédentes", écrit la même publication. Les autres titres de la presse écrite se sont contentés des compte-rendu des activités des partis politiques, à l'exemple du quotidien El Moudjahid qui a consacré deux pages à la campagne électorale dans le but d'assurer la couverture médiatique la plus large possible des candidats, alors que Liberté rapporte à sa Une que le MSP se défend et "dénonce une cabale" après la saisie d'un millier de cartes d'électeurs dans la permanence du parti à Oued Teliliat (Oran). Le quotidien El Massa s'est intéressé aux problèmes des marchés informels qui touche la quasi-totalité des APC d'Algérie, estimant que les nouveaux élus sont appelés à appliquer la loi afin de protéger les commerçants inscrits au Registre du commerce qui souffrent de cette concurrence déloyale. El Khabar a relevé que les chefs de partis ont focalisé dans leurs discours électoraux sur la situation financière et économique du pays, mettant l'accent sur l'élargissement des prérogatives des élus aux APC et APW, lesquels doivent gérer les Communes en tant "qu'hommes politiques et non pas comme des administrés". Le même journal a évoqué les fausses promesses certains candidats, déplorant par ailleurs affichage anarchique et sauvage qui caractérise cette campagne électorale. De son côté Ennahar a relevé que la campagne qui amorce la fin de sa deuxième semaine, a vu les partis politiques solliciter davantage leurs candidates afin d'amener la gent féminine à accomplir son devoir électoral le 23 novembre prochain. Pour ce faire, les candidates aux élections investissent les lieux fréquentés exclusivement par les femmes, a fait savoir le journal.