Le treizième jour de la campagne électorale pour les locales du 23 novembre prochain a été marqué vendredi par les appels des candidats à la décentralisation de l'administration locale qui doit jouer un rôle plus actif dans le développement socio-économique, et à la nécessité d'oeuvrer à la consolidation de la stabilité du pays. Ainsi, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a relevé à Chlef, que la sécurité et la stabilité étaient des facteurs ayant favorisé l'édification du pays et la relance du développement local. Il a rappelé, à cet égard, "la sécurité et la stabilité rétablies après la tragédie nationale ont permis de faire sortir l'Algérie de la crise et contribué à l'édification du pays", mettant en évidence, entre autres, les importantes réalisations accomplies en matière de logements et les projets de développement lancés dans le cadre du programme du président de la République. Lors d'un meeting animé, plus tôt, à Tiaret, M. Ouyahia, a plaidé, également, pour la décentralisation de la gestion à même d'assurer le développement et résoudre les problèmes du pays. Pour le SG du RND, la décentralisation "est le remède aux maux de l'Algérie", soulignant qu'"il est devenu primordial aujourd'hui de l'imposer pour régler les différents problèmes liés à la gestion et au blocage du développement". Abordant les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes, qui ont "perdu confiance", il a jugé nécessaire de "connaitre les raisons de cette perte de confiance" en instaurant un dialogue pour trouver les solutions idoines. Dans le même sillage, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, s'est également prononcé, à partir de Sétif, pour l'élargissement des prérogatives des élus locaux, en appelant aussi à apporter des amendements aux codes de la commune et de la wilaya, et à la décentralisation de la gestion au niveau local. Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabes, s'est penché, quant à lui, à Bejaia, sur la conjoncture économique du pays, considérant que la crise qui l'enserre "n'est pas d'ordre financier, mais tient beaucoup plus au facteur humain et au manque de compétences". "La crise n'est pas financière. C'est, d'abord, une crise d'hommes", a-t-il martelé, en relevant "l'absence de compétence au sein des sphères de décision, ayant mis à mal le pays". Il a également déploré un "manque de vision et de profondeur" dans les décisions prises et les "insuffisances en terme d'anticipation sur le cours des événements". Pour M. Belabes, "les solutions existent" et la clé de la réussite tiendrait dans "la gestion solidaire, transparente et efficace des affaires publiques". "Ce qui, selon lui, n'a de chance de se concrétiser que par l'instauration d'une vraie démocratie".