La Libye a décidé d'ouvrir une enquête sur des cas d'exploitation de migrants près de Tripoli, a annoncé le vice-premier ministre du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Ahmed Metig, dénonçant un traitement "superficiel" par les médias de la question migratoire. Ahmed Metig a exprimé "son mécontentement" dans un communiqué rapporté dimanche par l'agence de presse libyenne (LANA) après la diffusion de documentaires sur "la réapparition du commerce d'esclaves dans la banlieue de Tripoli". "Le traitement superficiel et stérile de la question de l'immigration entrave les efforts de la Libye dans la lutte contre le phénomène et ouvre la voie aux bandes pour exercer leurs activités criminelles, a-t-il souligné. M. Metig a assuré que "la Libye suit avec attention les faits, et qu'une commission sera chargée d'enquêter sur ces rapports de presse afin d'appréhender et soumettre les responsables à la justice", selon le texte. Un récent reportage de CNN montrant des images assimilables à "un commerce d'esclaves" en Libye, a été largement partagé sur les réseaux sociaux, a provoqué une forte émotion et suscité des réactions indignées en Afrique et à l'ONU. On y voit notamment, sur une image, deux jeunes hommes. Le son est celui d'une voix mettant aux enchères "des garçons grands et forts pour le travail de ferme. 400... 700..." avant que la journaliste n'explique: "ces hommes sont vendus pour 1.200 dinars libyens -- 400 dollars chacun".