Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au 5ème sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE) qui se tient à Abidjan, a présenté mercredi dans la capitale ivoirienne un document sur l'engagement de l'Algérie dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme en Afrique. Ce document fait suite à la désignation du Président Bouteflika, par ses homologues africains le mois de mars dernier à Addis-Abeba à l'occasion de la cérémonie de passation de témoin entre les Commissions sortante et entrante de l'UA, en qualité de Coordonnateur de l'Afrique pour la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique. M. Ouyahia a aussi rappelé la présentation par le président de la République à ses Pairs Africains, lors de la 29ème conférence au sommet de l'Union Africaine tenue au mois de Juillet 2017, d'un Mémorandum sur "La prévention et de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme en Afrique" lesquels l'ont adopté par consensus. En ce sens, le document présenté par M. Ouyahia à Abidjan au nom du chef de l'Etat fait ressortir que l'Algérie qui a été durement meurtrie par le terrorisme dans les années quatre-vingt-dix, mesure à sa juste valeur la gravité des menaces et des risques que ce fléau représente pour la sécurité, la stabilité et le développement d'un nombre croissant de pays africains. Il est précisé dans ce Mémorandum que cette mission se déploiera autour d'axes prioritaires de la lutte anti-terroriste tels que fixés respectivement par les instances compétentes de l'UA et par le Conseil de Sécurité de l'ONU. Publié en tant que document officiel de l'UA, il définit sept axes principaux pour cette l'action commune du Continent contre le fléau terrorisme. Il s'agit du développement de l'architecture africaine de lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, le développement et l'enrichissement des normes africaines de prévention et de lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, la prise en charge de la question des combattants terroristes étrangers et de leur retour ou mouvements vers le continent africain. Les autres axes consistent en le resserrement et le tarissement des nombreuses sources de financement du terrorisme, y compris le secteur de l'informel, la prévention et la lutte contre la radicalisation et les politiques de dé-radicalisation, la promotion de cadres politiques, institutionnels et judiciaires favorisant la démocratie, la bonne gouvernance, les droits de l'homme, l'état de droit, la justice sociale et le développement, socioéconomiques, ainsi que le développement de la coopération régionale et internationale.