Le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel a mis en avant- hier à Bamako, l'expérience algérienne dans la lutte contre l'extrémisme,violent et le terrorisme, a-t-on indiqué dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. En marge de sa participation aux travaux de la Conférence sur la sécurité au Mali et dans la région du Sahel, le ministre des Affaires étrangères a, dans son discours, a rappelé que «les résultats hautement positifs enregistrés par l'Algérie dans cette lutte constituent le centre d'intérêt d'un grand nombre de pays avec lesquels elle entretient une coopération dense et mutuellement bénéfique», a-t-on souligné dans un communiqué du MAE parvenu à notre rédaction. Il a ajouté que «l'intérêt et la considération des partenaires de l'Algérie pour son expérience et son engagement, aux plans régional et international, en matière de lutte contre le terrorisme se sont traduits, notamment, par la désignation du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, par ses pairs africains, lors du Sommet de l'UA, en janvier 2017, comme Coordonnateur de la prévention de l'extrémisme violent et de la lutte contre le terrorisme en Afrique». Selon Messahel, il s'agit d'une désignation qui «témoignage du respect dont jouit le Président Abdelaziz Bouteflika auprès de ses pairs africains pour son engagement sincère et indéfectible en faveur de toutes les causes africaines». Abordant la question principale de la Conférence à savoir la sécurité régionale, Messahel a partagé avec les participants l'expérience de l'Algérie en matière de lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme. A cet égard, il A ce titre, le Ministre a rappelé que le Président de la République Abdelaziz Bouteflika a présenté un Mémorandum sur les perspectives de la prévention et de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme en Afrique, qui a été adopté à l'unanimité, lors du dernier Sommet de l'UA, en juillet de l'année en cours. Abdelkader Messahel a précisé que cet important document préconise sept axes fondamentaux autour desquels s'articulera la mission du Coordonnateur de la Prévention de l'Extrémisme violent et de la lutte contre le terrorisme en Afrique, à savoir : le développement de l'architecture africaine de lutte contre le terrorisme ; le développement et l'enrichissement des normes africaines de lutte contre le terrorisme ; la vigilance par rapport aux combattants terroristes étrangers et leur retour ou mouvements à destination de l'Afrique (comme on l'a vu en Libye) ; le resserrement et le tarissement des multiples sources de financement du terrorisme ; la lutte contre la radicalisation et les politiques de déradicalisation ; la promotion des cadres politiques, institutionnels et judiciaires pour favoriser la démocratie, la bonne gouvernance ; les droits de l'homme, la justice sociale, le développement socio-économique et l'Etat de droit en tant que facteurs contribuant effectivement à priver le terrorisme des terreaux qu'il exploite pour sa propagande, et, enfin ; l'intensification de la coopération bilatérale, régionale et internationale dans la lutte contre ce fléau. Il a ajouté, par ailleurs, que les éléments définis dans le Mémorandum susmentionné sont constitutifs d'une stratégie novatrice pour une réponse collective à la menace terroriste, en soulignant qu'ils sont destinés à contribuer aux débats de la conférence visant l'élaboration d'une «Plateforme collaborative» pour renforcer la lutte contre le terrorisme et les autres fléaux ravageurs que connaît cette région.