Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a affirmé que la tenue de la troisième session de la commission mixte algéro-guinéenne dont les travaux ont débuté lundi à Alger, constitue une "étape importante" sur la voie de la mise en place d'une coopération "dense et proactive". "J'ai la ferme conviction que cette troisième session constituera une étape importante sur la voie de la mise en place d'une coopération dense et proactive qui tient compte des progrès économiques, sociaux et culturels réalisés par l'Algérie et la Guinée", a indiqué M. Messahel à l'ouverture de la 3ème session de la commission mixte algéro-guinéenne qu'il a coprésidée avec son homologue Mamady Touré. En ce sens, M. Messahel a relevé que cette réunion de deux jours "est le fruit d'une volonté politique au plus haut niveau, visant à redynamiser la coopération bilatérale et à consolider les liens fraternels d'amitié et de solidarité qui existent entre l'Algérie et la Guinée". Il a ajouté que cette session "nous offre l'opportunité de soumettre la coopération entre nos deux pays à une évaluation exhaustive de nature à dégager de nouveaux créneaux qui nous permettent de l'entourer des meilleures conditions de réussite", mettant l'accent sur "la volonté commune d'approfondir cette coopération et d'insuffler aux relations bilatérales une dynamique nouvelle". Dans ce sillage, Messahel a suggéré de "lancer de nouveaux axes de coopération et leur imprimer un saut qualitatif", précisant que la réactualisation des projets de coopération et les nouvelles propositions que les délégations des deux pays examineront "permettront de relancer, de manière significative, la coopération bilatérale sur des bases nouvelles". Le ministre a fait observer que les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Guinée, dont le volume demeure "modeste", "ne reflètent nullement les immenses potentialités économiques des deux pays", mettant l'accent sur "toutes les possibilités de renforcement et de diversification de la coopération à même de créer les conditions favorables au développement des échanges bilatéraux". Il a estimé "nécessaire" de mettre en place un cadre juridique de coopération pour "la concrétisation de la dynamique à insuffler à ces relations, de manière à permettre aux opérateurs économiques, publics et privés, des deux pays d'explorer toutes les potentialités que recèlent les économies algérienne et guinéenne". M. Messahel s'est félicité, à ce propos, de la participation à cette 3ème session de plusieurs secteurs, à l'instar de l'enseignement supérieur, du commerce, de l'industrie, de la culture, de l'agriculture, du tourisme, des affaires religieuses, de la communication, de la poste et des technologies de l'information, des ressources en eau, de la santé, de la solidarité, de la justice, des travaux publics et des transports. Le chef de la diplomatie algérienne a, en outre, évoqué l'octroi de bourses d'étude aux étudiants guinéens, soulignant que l'Algérie accorde une "place privilégiée" à la dimension humaine et culturelle dans sa coopération avec la Guinée en étant "l'un des pays à lui avoir ouvert les portes de ses universités et ses écoles supérieures en vue de contribuer à former ses futures élites". Sur un autre registre, M. Messahel a fait observer que l'Algérie et la Guinée "partagent le même destin et militent de concert à la réalisation des objectifs et des idéaux de l'Union africaine dont la République de Guinée assure actuellement la présidence en exercice". Cette session se présente comme "un espace privilégié devant permettre d'échanger nos expériences nationales et de nous concerter sur les questions de paix et de sécurité auxquelles est confronté notre continent, particulièrement à un moment où de nouveaux défis sécuritaires nous interpellent et nous exhortent à mieux conjuguer nos efforts", a-t-il souligné. "Les liens historiques qui nous unissent et la qualité de nos relations politiques plaident, également, en faveur d'un renforcement des actions de coopération en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent ainsi que contre toutes les formes de criminalité transnationale", a ajouté M. Messahel, plaidant pour que cette coopération s'étende aux questions qui interpellent l'avenir du continent africain. A ce propos, M. Messahel a évoqué le drame que représente désormais la migration clandestine qui devra être traitée avec "l'urgence qui s'impose".