Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a souligné, mardi, à Tunis, la nécessité d'impulser et de renforcer les relations de coopération bilatérale et d'investissement entre l'Algérie et la Tunisie. Intervenant lors de l'ouverture des travaux de la 13e session du comité de suivi algéro-tunisien, portant sur l'évaluation de la mise en œuvre des recommandations de la 17e session de la Haute commission mixte algéro-tunisienne dans les différents secteurs de coopération, M. Abdelkader Messahel a mis l'accent sur l'évolution des relations de coopération bilatérale, en concrétisation des nobles orientations des dirigeants des deux pays, soulignant l'importance que revêt la 17e session de la Haute commission mixte qui a constitué une étape essentielle sur la voie du renforcement de la coopération bilatérale, à travers la multiplication des rencontres entre les ministres et les experts dans les différents domaines. Il a indiqué que la présente session constitue une opportunité renouvelée pour accorder le suivi approprié aux réalisations accomplies par les deux pays en matière de coopération bilatérale, relevant l'importance de l'accord commercial préférentiel qui ouvre de larges perspectives aux échanges commerciaux, en dépit des incidences de la crise mondiale, et à la coopération dans les secteurs de l'énergie, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de l'agriculture, de l'irrigation et des énergies renouvelables. M. Messahel, a rappelé dans ce sillage, les accords bilatéraux conclus depuis cette date, tel l'accord commercial préférentiel qui "favorise les échanges commerciaux entre les deux pays à travers l'encadrement et la facilitation de l'activité des opérateurs économiques en dépit des retombées de la crise économique mondiale". Le secteur de l'énergie, a indiqué le ministre, constitue un "dossier constant" dans les relations bilatérales de coopération et de partenariat, outre le domaine des investissements qui a, lui aussi, connu "un élargissement et une intensification" au service des intérêts des deux pays. Par ailleurs, le secteur de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique occupe "une partie importante" dans les relations bilatérales, notamment en ce qui a trait aux bourses et à la recherche, a ajouté M. Messahel, affirmant que 39 projets de recherche scientifique ont été adoptés entre l'Algérie et la Tunisie dans les domaines de l'agriculture, de l'hydraulique et des énergies renouvelables. Il a fait observer que l'impulsion des investissements entre les deux pays est de nature à raffermir les liens bilatéraux et de consolider les intérêts réciproques, mettant l'accent sur l'impératif d'exploiter, au mieux, les nouvelles opportunités pour l'établissement de relations de coopération modèles. Pour sa part, M. Abdelhafidh Harguem, secrétaire d'Etat tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des affaires maghrébines, arabes et africaines, à mis l'accent sur la nécessité d'accélérer la mise à niveau du cadre juridique de coopération dans les domaines bancaire et financier afin de se mettre au diapason de l'évolution constante que connaissent les relations économiques entre les deux pays et de parachever les projets bilatéraux proposés par les deux parties dans les divers domaines du transport, particulièrement le transport terrestre. M. Messahel a, par ailleurs, estimé nécessaire "d'accorder un intérêt particulier à la réorganisation des relations humaines" liant l'Algérie et la Tunisie. Il a ajouté que bien que les deux parties aient réussi à régler plusieurs questions liées au séjour et à la circulation des personnes, d'autres questions restent en suspens et requièrent davantage d'efforts pour leur résolution. Il a rappelé, à ce propos, les conclusions de la précédente réunion de la grande commission mixte quant à la nécessité "d'actualiser la convention de séjour signée en 1963, devenue désuète" en raison de la dynamique qui marque les relations bilatérales et le mouvement de circulation. M. Messahel a appelé le groupe de travail commun chargé de la révision de cette convention à redoubler d'efforts pour parvenir à un cadre juridique "qui traduit la volonté des dirigeants des deux pays et reflète les liens fraternels entre nos deux peuples". Les deux parties, a-t-il dit, ont convenu de poursuivre leurs réunions à Alger en septembre prochain pour la finalisation de la convention de manière à définir les conditions de séjour et de circulation des citoyens des deux pays. Samira H.