Deux ans après l'Accord historique de Paris sur le climat, un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement sur le climat, One Planet Summit, se tient mardi à Paris afin d'examiner un plan d'actions concrètes pour lutter contre les changements climatiques. Le sommet d'une journée, auquel le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, prendra part en qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est organisé conjointement par le président français, Emmanuel Macron, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Il a pour objectif de donner une "plus grande" impulsion politique à la lutte contre les changements climatiques et vise à explorer les voies et moyens de mobiliser la finance publique et privée au service de l'action pour le climat, notamment dans la mise en oeuvre des engagements pris par les Etats signataires de l'Accord de Paris. Avec le slogan de cette rencontre "One planet" ou "Nous sommes une seule planète !", le sommet ambitionne, face à l'urgence écologique, d'apporter de nouvelles réponses concrètes, notamment financières, pour "soutenir et accélérer la lutte commune" contre les changements climatiques. Trois objectifs ont été fixés par One Planet Summit : l'action concrète et collective, l'innovation et la solidarité. Il s'agira de déployer à l'échelle globale et "le plus vite possible" les solutions existantes, d'être "créatifs et astucieux" pour adapter les systèmes aux changements inévitables et accélérer encore la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de travailler "ensemble" pour "le bien de tous" et accompagner plus encore les pays et populations qui en ont le plus besoin. Le deuxième panel "Verdir la finance en faveur d'une économie durable" se penchera, quant à lui, sur la question de l'intégration des enjeux climats par les acteurs et régulateurs de la finance privée pour "réorienter les investissements vers une économie décarbonée". C'est ainsi que la mobilisation de l'ensemble des acteurs de la finance est "déterminante" au yeux des organisateurs du sommet, pour la lutte contre le dérèglement climatique et la transition vers une économie qui émet moins de gaz à effet de serre. Les villes et les territoires seront au centre des débats au sein du troisième panel qui examinera les moyens de leur permettre d'atteindre leurs ambitions et de contribuer "activement" à la mise en oeuvre de l'Accord de Paris, alors que le dernier tentera de réfléchir sur le cadre public adéquat pour poursuivre l'évolution de l'économie vers la transition bas carbone et l'adaptation au changement climatique. C'est dans cette optique que les gouvernements "doivent jouer le rôle de garant des objectifs de l'Accord de Paris", souligne-t-on, recommandant des signaux "forts" pour que l'ensemble des acteurs puissent transformer leurs modes de production et consommation vers des solutions bas carbone.