Le projet du port commercial du Centre d'El Hamdania, dans la région de Cherchell (W.de Tipasa), à l'ouest d'Alger, devrait contribuer à la création de 200.000 postes d'emploi, a-t-on indiqué dans un rapport présenté mercredi par la direction des Travaux publics de la wilaya, qui signale le lancement programmé de son chantier pour la fin du premier trimestre 2018. Selon un exposé sur ce projet, présenté lors du conseil exécutif de la wilaya consacré au secteur des transports et des travaux publics, sous la présidence du wali Moussa Ghelai, ce méga-projet stratégique devrait générer près de 200.000 emplois (directs et indirects) au regard de l'importance des zones d'activités prévues en son sein, sur une superficie de 2000 ha. Ce futur port commercial devrait également contribuer, selon le même rapport présenté pour la première fois devant les représentants de la presse nationale, à une restructuration du tissu industriel et commercial en Algérie, tout en insufflant une dynamique positive à toute la région de la Méditerranée et de l'Afrique du Nord, voire même aux pays de l'Ouest et du Centre de l'Afrique. L'étude, réalisée par un bureau d'études sud-coréen, place ce projet, une fois opérationnel, parmi les 30 ports commerciaux les plus importants au monde et ce, au vue de l'activité intense qu'il devrait connaître en matière de traitement de conteneurs. Le chef de l'exécutif, qui a affirmé l'irréversibilité de la décision du lancement de ce projet sans pour autant donner une date pour ce faire, a annoncé, par ailleurs, des préparatifs, en cours, au niveau du ministère des Travaux publics en vue du lancement d'un avis d'appel d'offres international pour la révision de l'étude préliminaire du projet, suite à certaines réserves exprimées à son sujet. Une assiette de près de 12 ha a été affectée aux équipements du groupement d'entreprises en charge de la réalisation du projet qui a déjà entamé l'acheminement des installations vers le site. Le futur port relié à l'autoroute Est-Ouest, la route transsaharienne ainsi qu'au réseau ferroviaire national Le wali de Tipasa a également annoncé l'adoption de l'étude relative à la pénétrante devant relier le futur port à l'autoroute Est-Ouest au niveau d'Oued Djer à El Affroune (Blida), sur 42 km, avant d'être raccordée à la route transsaharienne (Nord -Sud), dans un objectif de constituer à l'avenir un portail pour l'Afrique. Un autre projet pour la réalisation d'une voie ferrée pour relier le port de Hamdania au réseau ferroviaire national à partir d'El Affroune, en passant par Hameur El Ain (Tipasa) a été également adopté par la même occasion, a indiqué le wali. En vertu d'un protocole d'entente conclu le 17 janvier 2016, ce méga port sera construit par une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux (2) compagnies chinoises : CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company). D'un coût de réalisation estimé à 3,3 milliards de dollars, cette infrastructure portuaire sera financée dans le cadre d'un crédit chinois à long terme. Mise en service progressive du futur port En effet, le futur port d'El-Hamdania sera réalisé dans un délai de sept (7) ans, mais sera progressivement mis en service dans quatre (4) ans, avec l'entrée d'une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation, avait déclaré le directeur du commerce maritime et des ports au ministère des Transports lors de la signature de ce protocole d'entente. A noter que la réalisation de ce projet a été adoptée par le Conseil des ministres en décembre 2015, présidé par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Avec 20 mètres de tirant d'eau (hauteur de la partie immergée d'un bateau), ce port en eau profonde sera non seulement destiné au commerce national par voie maritime, mais aussi aux échanges à l'échelle régionale. La structure comptera 23 terminaux d'une capacité de traitement de près de 6,5 millions de containers/an, avec 25,7 millions de tonnes/an de marchandises. Ce qui l'habilite à devenir un véritable pôle de développement économique, après son raccordement programmé aux réseaux ferroviaire et autoroutier, en plus d'une zone logistique de 2.000 hectares. Lors du Conseil des ministres de décembre 2015, le Président de la République avait chargé le gouvernement de réaliser ce projet dans le cadre d'un partenariat associant, selon la règle dite 51/49%, des entreprises algériennes publiques et privées et un partenaire étranger de renom, capable de contribuer au financement de cette réalisation et à sa gestion future.